I.
Le perpetuum mobile du Marquis de Worcester.
[1667.]Ga naar voetnoot1)
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voetnoot1)
- La figure 6 a été empruntée à la p. 147 du Manuscrit C. Elle n'est accompagnée d'aucun texte. Cette page date de 1667, puisqu'on trouve les dates de février 1667 et de mars 1667 respectivement sur les pages 143 et 149.
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voetnoot2)
- Le No. 56 de ‘A Century of the Names and Scantlings of such Inventions as at present I can call to mind to have tried and perfected etc.’ par E Somerset, Marquis of Worcester (London, J. Grismond, 1663) décrit le perpetuum mobile suivant, qui part du même principe que celui figuré ici; il est vrai que chez Worcester le nombre des poids est beaucoup plus grand. Inutile de dire, que le marquis se vante à tort d'avoir inventé un véritable mouvement perpétuel. Si la machine a marché, il doit y avoir eu, nous semble-t-il, de la part de ceux qui la construisirent, quelque supercherie.
‘To provide and make that all the Weights of the descending side of a Wheel shall be perpetually further from the Centre, then those of the mounting side, and yet equal in number and heft to the one side as the other. A most incredible thing, if not seen, but tried before the late king (of blessed memory) in the Tower, by my directions. The Wheel was 14 Foot over, and 40 Weights of 50 pounds apiece... They all saw, that no sooner these great Weights passed the Diameter-line of the upper-side, but they hung a foot further from the Centre, nor so sooner passed the Diameter-line of the lower side, but they hung a foot nearer. Be pleased to judge the consequence’.
Suivant H. Dircks ‘The Life, Times and Scientific labours of the second Marquis of Worcester, to which is added a reprint of his Century of Inventions, 1663, with a Commentary thereon’ (London, B. Quaritch, 1865) la liste des personnes présentes fait voir que la machine a été montrée au Roi Charles I en 1641 environ. Ajoutons que Dircks a interverti sans aucune raison les mots ‘upper’ et ‘lower’; il n'a apparemment pas compris l'auteur dont les explications sont d'ailleurs en général fort obscures.
Rien indique que Huygens ait lu le ‘Century of Inventions’, mais il connaissait - consultez notre T. XVII - Caspar Calthoff (Kaltoff) appelé par Worcester dans la ‘Dedication to the Century’: ‘the unparallel'd Workman both for trust and skill ... who hath been these five-and-thirty years as in a school under me imployed, and still at my disposal’. Nous avons fait voir dans l'article de 1932 ‘De rol van den Nederlander Caspar Calthoff bij de uitvinding van het moderne stoomwerktuig’, cité à la p. 550 du T. XVII, que ce fut ce même Calthoff qui résida à Dordrecht de ± 1645 à ± 1660.
Dans son Journal de Voyage de 1663 Huygens, se trouvant alors à Londres, écrit: ‘Calthoff besocht, daer d'inventie stont van Mil. of Woodster die misluckte’, c.à.d. ‘Visité Calthoff, où se trouvait l'invention de Mil. Woodster [lisez Worcester], qui n'avait pas réussi’. Comme il continue: ‘Op den houten toorn van het waterwerck geweest, etc.’ - c.à.d.: ‘monté sur la tour de bois de l'ouvrage-à-eau’ -, il parle peut-être, probablement même, d'une invention différente. Mais Calthoff - qu'il connaissait au moins depuis 1655 - doit avoir causé avec lui sur d'autres sujets aussi.
Le marquis de Worcester est sans doute une des personnes, évidemment nombreuses, visées par Huygens à la p. 251 qui précède dans le passage sur les inventeurs que nous venons de citer (p. 470).
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