Oeuvres complètes. Tome XVIII. L'horloge à pendule 1666-1695
(1934)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 360]
| |
Cinquième partie de l'horloge à pendule.
| |
Construction de la deuxième horloge.Je n'ai pas jugé nécessaire d'exhiber ici la disposition des roues qui composent la partie intérieure de l'horloge, puisque celles-ci peuvent aisément être arrangées com- | |
[pagina 361]
| |
Horologii oscillatoriiGa naar margenoot+ Pars Quinta.
| |
Horologii secundi constructio.Non necessarium duxi, ut rotarum, quibus interiora horologii constant, dispositionem hic exhiberem, cum ea ab artificibus fa|cile ordinari, variisque modis mutariGa naar margenoot+ | |
[pagina 362]
| |
Ga naar margenoot+ me il convient par les artisans et que la disposition peut être modifiée en diverses manières: il suffit d'expliquer la partie qui règle le mouvement d'une façon bien déterminée. On trouve ici une figure [Fig. 118] qui représente cette partieGa naar voetnoot1). L'axe DH doit être supposé vertical et mobile sur deux pôles. En A une lame courbée assez large y est attachée; elle est courbée suivant la ligne AB qui est la paraboloïde de laquelle nous avons démontré dans la Prop. VIII de la 3ième Partie que par son évolution, après qu'une certaine droite y a été ajoutée, une parabole est décrite. Cette droite est ici AE; et la ligne EF représente la parabole décrite par l'évolution de la ligne entière BAE. Le fil appliqué à la courbe BA par l'extrémité duquel la parabole est décrite est BGF. Le poids attaché au fil est F. Or, tandis que l'axe DH tourne sur lui-même, le fil tendu BGF fait mouvoir le globule F avec lui de manière à lui faire parcourir des circonférences de cercle horizontales qui seront plus grandes ou plus petites selon que l'axe DH sera mu avec plus ou moins de force par les roues de l'horloge qui agissent sur le petit tympan K; mais toutes ces circonférences seront situées sur la surface d'un conoïde parabolique. Et par ce moyen les temps des révolutions seront toujours égaux comme il paraîtra par ce que nous dirons plus loin de ce mouvement. Que si nous voulons que l'horloge indique les demi-secondes, il faut que le latus rectum de la parabole EF soit de 4 ½ pouces de notre pied horaire, c.à.d. qu'il soit égal à la moitié de la longueur du pendule dont les oscillations simples se feraient en une demi-seconde. Or, la grandeur du latus rectum de la paraboloïde AB dépend de celui de la parabole: le premier est égal à 27/16 fois le second; il en est de même de la longueur AE qui est la moitié du latus rectum de la parabole. Mais si nous voulons que chaque révolution se fasse en une seconde, les latera recta ainsi que la ligne AE devront être quatre fois plus grands que précédemment. | |
[pagina 363]
| |
[Fig. 118.]
possit; sed eam partem explicariGa naar margenoot+ satis esse, quae motum ejus certa ratione moderatur. Cujus partis hic figura [Fig. 118] expressa estGa naar voetnoot1). Axis DH ad horizontem erectus intelligendus est, ac super polis duobus mobilis. Huic ad A affixa est lamina, latitudine aliqua praedita, curvataque secundum lineam AB; quae est paraboloides illa de qua ostendimus, Propos. 8. partis 3, evolutione ejus, postquam ipsi recta quaedam juncta fuerit, describi parabolam. Ea recta hic est AE; parabolam vero, ex evolutione totius BAE descriptam, refert linea EF. Filum curvae BA applicatum, cujus extremo puncto parabola describitur, est BGF. Pondus illi affixum F. Dum autem axis DH in sese vertitur, filum BGF, in rectam lineam extensum, sphaerulam F una circumducit, ita ut circulos horizonti parallelos percurrat; qui majores minoresve erunt, prout majori aut minori vi axis DH, ab rotis horologii in tympanidium K agentibus, incitabitur: sed ita, ut omnes in superficie conoidis parabolici contineantur. Atque hoc ipso aequalia semper circuitus tempo|ra evadent, ut ex iis, quaeGa naar margenoot+ de hoc motu postea dicemus, apparebit. Quod si circuitus singulos, secundorum scrupulorum semisses notare velimus, oportet latus rectum parabolae EF esse 4 ½ unciarum pedis Horarii nostri, hoc est dimidium longitudinis penduli, cujus singulae oscillationes semiscrupulum secundum impenderent. Ex parabolae autem latere recto, pendet magnitudo lateris recti paraboloidis AB; quippe quod illius 27/16 continet: atque item longitudo AE, quae lateris recti parabolae dimidium est. Si vero secunda scrupula unoquoque circuitu expleri desideremus, quadrupla priorum accipienda sunt, tum latera recta, tum linea AE. | |
[pagina 364]
| |
Ga naar margenoot+ Il faut savoir en outre que, quoique nous ayons considéré jusqu'ici le fil BGF comme unique et simple, il vaut cependant beaucoup mieux qu'il soit double à sa partie supérieure et du côté de F ses deux parties se joignent sous un angle de 20 ou 30 degrés. A cet effet la largeur de la lame AB doit être telle du côté B qu'elle est nécessaire pour cet écartement des fils, ou bien elle doit, elle aussi, être fourchue. Car de cette manière le mouvement circulaire du poids F continue sans aucune autre aide et tend les deux fils attachés à lui, ce qu'il ne ferait pas s'il n'était retenu que par un seul fil. Il faut pourtant savoir que la force requise pour la continuation de ce mouvement circulaire provient des roues de l'horloge mises en mouvement par un poids ou une autre puissance: cette force parvient à l'axe KH par le moyen du petit pignon K et entretient par une très legère pression le mouvement une fois commencé du globe F. Or, pour qu'elle puisse le faire d'autant plus facilement, il faut que la révolution de l'axe KH soit fort libre. L'expérience a montré que la meilleure façon d'obtenir cette liberté est de construire en acier durci la partie inférieure de l'axe et de placer sous elle une surface plane de diamant, dont une très petite particule est ici suffisante, laquelle il faut mettre sous une lame perforée. On pourra d'ailleurs employer au lieu du fil BGF, là où celui-ci doit s'appliquer sur la courbe AB, une fine chaînette d'or ou d'un autre métal, pour que la longueur reste d'autant mieux constante. C'est ce que nous avons essayé aussi dans la première horloge où le fil est suspendu entre les cycloïdes. Mais dans ce cas l'inflexion continuelle de la chaînette nuit beaucoup à la libre agitation du pendule par la friction des mailles quelque petite qu'elle soit. | |
[pagina 365]
| |
Porro, etsi filum BGF veluti unicum ac simplex hactenus designavimus, sciendumGa naar margenoot+ tamen longe praestare ut parte superiori duplex sit, ac F versùs in angulum coëat, 20 vel 30 partium. In quem finem & laminae AB latitudo ad B tanta esse debet, quanta isti filorum divaricationi sufficit, vel & ipsa bifida facienda. Hoc pacto enim motus circularis ponderis F, absque alio ullo adminiculo, continuatur, ac filum utrumque sibi annexum in rectum extendit; quod non faceret, si unico tantum filo teneretur. Ubi tamen vim illam ab horologii rotis, vel pondere vel alia potentia motis, ad continuationem hujus motus circularis requiri sciendum. Quae nempe vis per tympanidium K ad axem KH pervenit, ac minimo nisu, motum sphaerae F semel inditum, conservat. Hoc autem quo facilius possit, liberrimam axis KH revolutionem esse oportet. Quod nulla ratione melius perfici compertum, quam si, parte sui ima, durato chalybe constet, suppositamque habeat adamantis superficiem planam; cujus minima quaevis particula hic sufficit, subter laminam perforatam collocanda. Caeterum in locum fili BGF, qua parte curvae AB applicari debet, catenulam tenuem ex auro, aliove metallo, adhibere licebit, quo melius invariata servetur longitudo. Atque hoc in priore quoque horologio, ubi pendulum inter cycloides suspensum est, experti sumus. Sed ibi flexus catenulae continuus, attritu annulorum, perexiguo licet, non parum impedit liberam penduli agitationem. |
|