Oeuvres complètes. Tome XVII. L'horloge à pendule 1656-1666

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Aux très illustres et très puissants membres des états de la Hollande et de la Frise Occidentale ses seigneurs Christian Huygens de Zuylichem souhaite toute félicité.

Il est rapporté que le premier cadran solaire qu'on ait eu à Rome fut un exemplaire provenant d'une ville sicilienne, d'où ce cadran fut emporté avec le reste du butin après la prise de cette ville dans la 477^ième année depuis la fondation de la Cité. On le plaça en un endroit public à l'usage de tous. Après que le peuple romain se fut conformé durant 99 ans, n'ayant pas d'autre choix et faute de meilleures horloges du même genre, à cet instrument dont la construction n'était évidemment pas exactement adaptée à la situation géographique du Latium et qui ne présentait donc pas les lignes correspondant aux heures véritables, l'histoire dit qu' enfin le censeur Q. Marcius Philippus plaça à côté du premier un cadran mieux adapté, et que parmi les oeuvres censorielles ce cadeau fut infiniment apprécié¹⁾. Comme je

1) Cette histoire est racontée par C. Plinius Secundus. Voir dans l'‘Historia Naturalis’ de cet auteur, telle qu'elle fut imprimée en 1472 à Venise par Nic. Jenson, le Cap. LX, intitulé: ‘Quando primum horologia’, du Lib. VII, où l'on lit: ‘M. Varro primum statutum in publico secundum rostra in columna tradit bello punico primo a M. Valerio Messalla consule Catina capta in Sicilia, deportatum inde..... anno urbis quadringentesimo septuagesimoseptimo. Nec congruebant ad horas eius lineae. Paruerunt tamen ei annis undecentum: donec Q. Martius Philippus qui cum L. Paulo fuit censor diligentius ordinatum iuxta posuit. Idque munus inter censoria opera gratissime est acceptum.’ Dans des éditions plus récentes on trouve d'autres leçons au lieu des deux mots imprimés ici en italiques: les manuscrits ne sont pas d'accord entre eux. Dans celle de C. Mayhoff p.e. (Lipsiae, Teubner, 1909, p. 76) on a adopté le millésime 490 au lieu de 477.

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Illustrissimis ac potentissimis Hollandiae et Westfrisiae Ordinibvs dominis suis Christianvs Hvgenivs à Zvlichem felicitatem omnem.

Proditum est memoriae primum Romae solare horologium fuisse, quod è capto Siciliae oppido quodam, annis post urbem conditam CCCCLXXVII, cum caetera praeda deportatum sit, locoque publico dedicatum. Cui non planè ad Latij clima descripto, eoque nee lineas horis congruentes exhibenti, quum necessitate tamen & meliorum penuria undecentum annis Pop. Romanus paruisset, Censorem tandem Q. Marcium Philippum diligentius ordinatum juxta posuisse, idque munus inter censoria opera gratissimè acceptum¹⁾. Mihi, Proceres Amplissimi, rem haud absimilem

1) Cette histoire est racontée par C. Plinius Secundus. Voir dans l'‘Historia Naturalis’ de cet auteur, telle qu'elle fut imprimée en 1472 à Venise par Nic. Jenson, le Cap. LX, intitulé: ‘Quando primum horologia’, du Lib. VII, où l'on lit: ‘M. Varro primum statutum in publico secundum rostra in columna tradit bello punico primo a M. Valerio Messalla consule Catina capta in Sicilia, deportatum inde..... anno urbis quadringentesimo septuagesimoseptimo. Nec congruebant ad horas eius lineae. Paruerunt tamen ei annis undecentum: donec Q. Martius Philippus qui cum L. Paulo fuit censor diligentius ordinatum iuxta posuit. Idque munus inter censoria opera gratissime est acceptum.’ Dans des éditions plus récentes on trouve d'autres leçons au lieu des deux mots imprimés ici en italiques: les manuscrits ne sont pas d'accord entre eux. Dans celle de C. Mayhoff p.e. (Lipsiae, Teubner, 1909, p. 76) on a adopté le millésime 490 au lieu de 477.

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suis engagé aujourd'hui, Illustres Seigneurs, dans une entreprise semblable et également utile au public, puisque j'ai corrigé, non pas en une seule ville, mais partout, lemouvementirrégulier des horloges, j'auraiscru pouvoir compter sur une gratitude générale comparable à celle que Q. Marcius éprouva de la part de ses concitoyens, si - de même que dans bien des cas les mêmes choses et les mêmes événements reviennent périodiquement¹⁾ - la candeur et l'ingénuité primitives paraissaient enfin revenir dans le monde. Mais hélas, attendu que depuis longtemps ces vertus ne sont plus la part de la majorité des hommes et qu'au contraire l'imposture et l'envie règnent largement, je pouvais facilement prévoir quel sort tomberait en partage à mon invention aussitôt que le public en aurait pris connaissance; et en effet cette prévision ne m'a pas trompé. Voyez d'abord ce qui se passe dans ce pays-ci, notre patrie: l'audace et l'impudence de quelques-uns sont allées si loin qu'ayant, sans se soucier aucunement de Votre interdit²⁾, apporté un léger changement à l'invention qu'ils tiennent de nous, ils ont osé ensuite la vanter comme une invention toute nouvelle et meilleure que la nôtre s'il plaît aux dieux³⁾. Or, ceux qui ont vu se passer ces choses en notre présence et devant nos yeux nous ont avertis à plusieurs reprises que dans

1) Le retour périodique des événements, mentionné ici d'une façon incidentelle, de sorte qu'il n'est aucunement permis de conclure que Huygens attachait beaucoup de prix à cette idée, faisait partie de la doctrine de quelques Pythagoriciens; d'après Eudème, cité par Simplicius (‘Simplicii in Aristotelis Physicorum libros quattuor priores commentaria’ ed. Herm. Diels, Berolini, Typis et impensis G. Reimeri, MDCCCLXXXII, p. 732, l. 31, 32) quelques-uns admettaient cette théorie dans le sens le plus strict; Porphyre (‘Porphyrii de Vita Pythagorae’ p. 91, l. 28-30, dans le recueil ‘Diogenis Laertii de Clarorum Philosophorum Vitis, etc. libri decem, recensuit C.G. Cobet. Accedunt Olympiodori..... Porphyrii et aliorum vitae Platonis,..... Pythagorae, etc.’ Parisiis, Ed. Ambr. Firmin Didot, MDCCCL) dit plus généralement que suivant quelques philosophes les événements reviennent périodiquement de sorte qu'il n'y a rien d'absolument nouveau (ὅτι ϰατὰ περιόδους τινὰς τὰ γενόμενά ποτε πάλιν γίνεται, νέον δ᾽οὐδὲν ἁπλῶς ἔστι).

2) Voir la note 1 de la page 54.

3) Huygens fait allusion ici à Simon Douw. Comparez les p. 218, 235 (note 1), 236, 245-251, 288-292 et 354 du T. II et l'Appendice V qui suit (p. 80).

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nec minore publico bono hodie | agitanti, ut qui non in⁺ una modò urbe, sed omnium ubivis horologiorum instabilem motum correxerim, similem quoque ab universis gratiam expectandam censuissem atque à civibus suis Q. Marcius reportavit, si, quemadmodum res eventusque ijdem ex intervallo redire solent¹⁾, ita priscus candor & ingenuitas in terris aliquando reduces cernerentur. Verùm hae cum jam diu apud majorem hominum partem desitae sint virtutes, contraque impostura & obtrectatio latè omnia obtineant; quaenam fortuna maneret inventum nostrum, simul ac vulgò innotescere coepisset, facile equidem praevidi, neque me fefellit augurium. Ecce enim jam primum in patria hac nostra eo excessit quorundam tum audacia tum impudentia, ut nihil interdicto vestro²⁾ deterriti, interpolare acceptum à nobis inventum; ac dein tanquam novum prorsus, nostroque etiam, si dijs placet, praestantius jactare ausi sint³⁾. Atque haec qui coram & ante oculos nobis fieri viderunt, nihilo meliora ab exteris regionibus imminere crebro admonue-

+ (p. 2).

1) Le retour périodique des événements, mentionné ici d'une façon incidentelle, de sorte qu'il n'est aucunement permis de conclure que Huygens attachait beaucoup de prix à cette idée, faisait partie de la doctrine de quelques Pythagoriciens; d'après Eudème, cité par Simplicius (‘Simplicii in Aristotelis Physicorum libros quattuor priores commentaria’ ed. Herm. Diels, Berolini, Typis et impensis G. Reimeri, MDCCCLXXXII, p. 732, l. 31, 32) quelques-uns admettaient cette théorie dans le sens le plus strict; Porphyre (‘Porphyrii de Vita Pythagorae’ p. 91, l. 28-30, dans le recueil ‘Diogenis Laertii de Clarorum Philosophorum Vitis, etc. libri decem, recensuit C.G. Cobet. Accedunt Olympiodori..... Porphyrii et aliorum vitae Platonis,..... Pythagorae, etc.’ Parisiis, Ed. Ambr. Firmin Didot, MDCCCL) dit plus généralement que suivant quelques philosophes les événements reviennent périodiquement de sorte qu'il n'y a rien d'absolument nouveau (ὅτι ϰατὰ περιόδους τινὰς τὰ γενόμενά ποτε πάλιν γίνεται, νέον δ᾽οὐδὲν ἁπλῶς ἔστι).

2) Voir la note 1 de la page 54.

3) Huygens fait allusion ici à Simon Douw. Comparez les p. 218, 235 (note 1), 236, 245-251, 288-292 et 354 du T. II et l'Appendice V qui suit (p. 80).

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les pays étrangers un pareil danger nous menaçait. Savoir le danger qu'ailleurs aussi des hommes injustement jaloux se lèveraient et s'apprêteraient à nous ravir notre petite gloire, des hommes qui tâheraient peut-être de se persuader eux-mêmes, mais certainement de persuader le public que cette invention n'est pas due à l'ingéniosité des habitants de ce pays, mais à leur propre industrie ou à celle de quelqu' un des leurs et qu'elle a été faite longtemps auparavant. Comme de telles prétentions scandaleuses concernent toute notre nation ainsi que Vous-mêmes, Illustres Seigneurs, qui n'auriez jamais souffert que par la fraude des plagiaires la gloire de nos très célèbres inventions, celle de l'imprimerie¹⁾ et du télescope²⁾, fût ôtée à Votre Pays Batave, j'avoue m'avoir senti très fortement stimulé à faire un effort pour conserver à notre patrie outre l'honneur des inventions nommées, encore celui de la présente invention, quelle qu'en soit d'ailleurs la valeur. Suivant donc la voie qui

1) Dans le livre de Junius (‘Hadriani Jvnii Hornani, Medici, Batavia, Lvgdvni Batavorvm, Exofsicina Plantiniana, Apud Fr. Raphelengium. MDLXXXVIII’) ‘Laurentius Ioannes cognomento Aedituus Custosve’ de Harlem est nommé (p. 255) comme celui à qui revient la ‘[laus] inuentae artis Typographicae’. Scriverius qui réimprime ce passage dans son ‘Petri Scriverii Laure-Crans voor Laurens Coster, Boekdruckerije te Haerlem gevonden omtrent het Jaer 1440, tot Haerlem, By Adriaen Rooman, Ordinaris Stads-Boekdrucker, MDCXXVIII’, en y ajoutant une traduction néerlandaise, écrit toutefois ‘Laurentius Ioannis’ au lieu de ‘Laurentius Ioannes’; il traduit: ‘Laurens Janssen Koster’. Suivant Junius, un des ‘operarum ministri’ de Laurentius Ioannes aurait dérobé des instruments à son patron et se serait établi à Mayence. Il termine son récit (p. 258) par les mots: ‘Quanquam dolendum minùs foret eam laudem in clarissimam Germaniae vrbem, velut aliam in familiam, transisse, si non plagio, sed recta ratione factum id fuisset.’ Ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans les longues discussions auxquelles ce chapitre de l'ouvrage de Junius a donné lieu.
Dans la ‘Chronique de Cologne’, compilation de documents plus anciens, publiée en 1499 à Cologne par Johan Koelhoff sous le titre ‘Die Cronica van der hilliger Stat Coellen’, on lit aux feuilles 311 verso et 312 recto: ‘Van der boychdrucker kunst. Wanne. Wae. ind durch wen is vonden dye vnvyssprechlich nutze kunst boicher tzo drucke..... ind van der zijt [1440] an bis men schreue .l. wart vndersoicht die kunst ind wat dair zo gehoirt. Jnd in den iairen vns heren do men schreyff. MCCCCl. do was eyn gulden iair, do began men tzo drucken..... wiewail die kunst is vonden tzo Mentz, als vursz vp die wijse, als dan nu gemeynlich gebruicht wirt, so is doch die eyrste vurbyldung vonden in Hollant vyss den Donaten, die dae selffst vur der tzijt gedruckt syn. Jnd van ind vyss den is genommen dat begynne der vursz kunst. ind is vill meysterlicher ind subtilicher vonden dan die selue manier was, vnd ye lenger ye mere kunstlicher wurden.’ Voir sur les Donates: ‘J.W. Holtrop. Monuments typographiques des Pays-Bas au 15e siècle’, la Haye, M. Nijhoff, 1868.

2) Comparez sur l'invention du télescope suivant les documents connus à Huygens les p. LXXXIV et 437, ainsi que la note 7 de la p. 436 du T. XIII.

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runt. Nempe alibi quoque exorituros, & in gloriolam hanc nostram involaturos homines iniquè invidos, qui, fortè an & sibi ipsis, certè orbi universo persuadere conentur, non haec nostratium ingenijs deberi, sed à sua suorumve alicujus industria diu ante profecta fuisse. Cujus rei indignitas cum ad gentem omnem nostram, eoque ad vos etiam, Domini Illustrissimi, spectare videretur, qui nunquam aequo animo tuleritis inventorum longè praeclarissimorum, typographiae¹⁾ inquam & telescopij²⁾, laudem à Batavia vestra, plagiariorum fraude, averti; fateor me non le|vi stimulo impulsum fuisse, ut eidem⁺ hujus quoque qualiscunque reperti decus adsererem. Itaque eam quae sola ad hoc patere visa est, viam secutus,

1) Dans le livre de Junius (‘Hadriani Jvnii Hornani, Medici, Batavia, Lvgdvni Batavorvm, Exofsicina Plantiniana, Apud Fr. Raphelengium. MDLXXXVIII’) ‘Laurentius Ioannes cognomento Aedituus Custosve’ de Harlem est nommé (p. 255) comme celui à qui revient la ‘[laus] inuentae artis Typographicae’. Scriverius qui réimprime ce passage dans son ‘Petri Scriverii Laure-Crans voor Laurens Coster, Boekdruckerije te Haerlem gevonden omtrent het Jaer 1440, tot Haerlem, By Adriaen Rooman, Ordinaris Stads-Boekdrucker, MDCXXVIII’, en y ajoutant une traduction néerlandaise, écrit toutefois ‘Laurentius Ioannis’ au lieu de ‘Laurentius Ioannes’; il traduit: ‘Laurens Janssen Koster’. Suivant Junius, un des ‘operarum ministri’ de Laurentius Ioannes aurait dérobé des instruments à son patron et se serait établi à Mayence. Il termine son récit (p. 258) par les mots: ‘Quanquam dolendum minùs foret eam laudem in clarissimam Germaniae vrbem, velut aliam in familiam, transisse, si non plagio, sed recta ratione factum id fuisset.’ Ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans les longues discussions auxquelles ce chapitre de l'ouvrage de Junius a donné lieu.
Dans la ‘Chronique de Cologne’, compilation de documents plus anciens, publiée en 1499 à Cologne par Johan Koelhoff sous le titre ‘Die Cronica van der hilliger Stat Coellen’, on lit aux feuilles 311 verso et 312 recto: ‘Van der boychdrucker kunst. Wanne. Wae. ind durch wen is vonden dye vnvyssprechlich nutze kunst boicher tzo drucke..... ind van der zijt [1440] an bis men schreue .l. wart vndersoicht die kunst ind wat dair zo gehoirt. Jnd in den iairen vns heren do men schreyff. MCCCCI. do was eyn gulden iair, do began men tzo drucken..... wiewail die kunst is vonden tzo Mentz, als vursz vp die wijse, als dan nu gemeynlich gebruicht wirt, so is doch die eyrste vurbyldung vonden in Hollant vyss den Donaten, die dae selffst vur der tzijt gedruckt syn. Jnd van ind vyss den is genommen dat begynne der vursz kunst. ind is vill meysterlicher ind subtilicher vonden dan die selue manier was, vnd ye lenger ye mere kunstlicher wurden.’ Voir sur les Donates: ‘J.W. Holtrop. Monuments typographiques des Pays-Bas au 15e siècle’, la Haye, M. Nijhoff, 1868.

2) Comparez sur l'invention du télescope suivant les documents connus à Huygens les p. LXXXIV et 437, ainsi que la note 7 de la p. 436 du T. XIII.

+ (p. 3).

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seule me semblait pouvoir conduire à ce but j'ai entrepris, moi qui en suis l'auteur, de décrire en peu de mots la composition, la construction entière du nouvel automate¹⁾, et de publier ma description dans ce très petit volume, qui cependant eût été encore plus menu si je n'avais compris devoir répondre en passant aux objections qui pourraient m'être faites par quelques lecteurs et dont l'effet serait d'ébranler le fondement même de notre artifice²⁾. Attendu que cet ouvrage tel qu'il est ne pourrait voir la lumière sous de meilleurs auspices, je viens avec le respect que je Vous dois, le vouer à Vos noms illustres et à Votre protection: plutôt que ces quelques pages, c'est l'invention elle-même qui, à ce qu'il paraît, ne manquera pas de devenir célèbre, que je Vous dédie. Veuillez avec Votre bienveillance accoutumée accorder Votre faveur à un auteur qui s'efforce constamment de faire tendre ses études au bien public et qui ne souhaite aucune chose plus fortement que de voir plus tard Votre approbation échoir à d'autres ouvrages plus importants desamain. Je termine en exprimant le voeu que Dieu sauvegarde l'Etat que Vous gouvernez et le fasse prospérer³⁾.

1) Voir cependant la p. 59 qui suit où Huygens dit qu'une grande partie du mécanisme du ‘nouvel automate’ est le même que dans les horloges construites avant l'introduction du pendule.

2) Il s'agit des objections mentionnées dans le deuxième alinéa de la p. 67.

3) Lisez: ‘favete ad publicam utilitatem quoquo’. Comparez la note 1 de la p. 60.

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rationem omnem & constructionem novi automati, autor ipse, paucis describendam & in publicum producendam suscepi¹⁾; exiguo sanè volumine, sed quod brevius etiam fuisset nisi obiter ad ea quoque respondendum duxissem quae à nonnullis objici mihi, ipsumque artificij nostri fundamentum lacessere posse, prospiciebam²⁾. Hoc verò quicquid est operae, quum melioribus auspicijs lucem aspicere non posset, vestro Illustrissimo Nomini ac tutelae, ea qua decet veneratione, dicatum commissumque venio, neque tam pagellas hasce pauculas, quam inventum ipsum, ut videtur, non incelebre futurum, dedico consecroque. Vos pro solita benignitate vestra favete, ad publicam utilitatem, quoquo³⁾ modo studia sua referenti, neque aliud magis in votis habenti, quam ut majoris momenti in rebus eadem posthac approbare vobis contingat. Ita Rempublicam sub imperio vestro incolumem servet, beneque fortunet Deus⁴⁾.

1) Voir cependant la p. 59 qui suit où Huygens dit qu'une grande partie du mécanisme du ‘nouvel automate’ est le même que dans les horloges construites avant l'introduction du pendule.

2) Il s'agit des objections mentionnées dans le deuxième alinéa de la p. 67.

3) Lisez: ‘favete ad publicam utilitatem quoquo’. Comparez la note 1 de la p. 60.

4) Une lettre de Chr. Huygens à Johan de Witt du commencement de septembre 1658, lettre qui fait défaut dans la Correspondance, mais qui a été publiée dans le Recueil ‘Brieven van Johan de Witt, vierde deel, 1670-1672, bewerkt door Robert Fruin, uitgegeven door N. Japikse, Amsterdam, Joh. Muller, 1913’ (voir dans ce livre l'Appendice I au Chap. IX) nous apprend que Huygens s'est rendu personnellement chez de Witt pour lui offrir les exemplaires de son ‘Horologium’ qu'il destinait aux États de la Hollande et de la Westfrise. Il dit dans cette lettre à propos de l'horloge: ‘cui sane ad perfectam longitudinum scientiam obtinendam nihil deest quam ut modum excogitemus, quo maris jactationem nova haec horologia perferant’.