Oeuvres complètes. Tome XVII. L'horloge à pendule 1656-1666

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Appendice¹⁾
À ‘L'horloge a pendule de 1657’.

Op huyden den derden Septemb. 1657 compareerden voor mij Josua de Putter openbaer notaris bij den Hove van Hollandt geadmitteert in 's Gravenhage residerende en de getuygen naergenoemt, d'eersame Salomon Coster Mr. orilogiemaecker mede woonende alhier ter eenre. Ende John Fromanteel meesterknecht int selue hantwerck ter andere zijde, Ende verclaerden zijluyden comparanten metter andere verdragen en geaccordeert te sijn gelijck sij verdrogen en accordeeren bij desen in manieren hier naer verclaert. Te weten dat hij John Fromanteel sich verobligeert en verbint omme sijn orlogiewerck, op den winckel ofte ten huyse van voors. Coster van huyden date deses act tot meydage 1658 nu toecomende te sullen voltrecken en volmaecken gelijck hij Fromanteel alreede eenige gemaeckt heeft; en dat op conditien hierna verclaert. dat is, wanneer bij hem Fromanteel een stuck werck sal sijn volwrocht voor yder stuck wesende van seijlcooper²⁾ en stael daervooren sal hij Coster hem betalen een somme van twintich car: gul:³⁾. Ende indien het voorgemelte zeijlcooper²⁾ en stael bij den voorsz. Salomon Coster seluer sal worden gelevert, hij Fromanteel alsdan daervoor niet meer en sal genieten als 18-10-0. Nochtants met dien verstande dat hij Coster geduyrende de voorsz. tyt den voorsz. John Fromanteel sal indemneren en vrijhouden van bier, vier en licht[.] wijders soo heeft hij echter belooft hetselue werck dat hij Fromanteel sal maecken, (ende het

1) Cet Appendice est emprunté à la f. 409 du No. 322 du ‘Notarieel Archief’ (Archives communales de la Haye). C'est le texte du contrat par lequel John Fromanteel (comparez les notes 2 et 3 de la p. 12) s'engage à travailler chez Salomon Coster depuis le 3 septembre 1657 jusqu'au 1 mai 1658. Nous l'insérons ici puisqu'il prouve que J. Fromanteel a appris chez Coster la construction des horloges à pendule avant que les Fromanteel fabriquaient des horloges de ce genre en Angleterre.

2) ?

3) Le ‘carolusgulden’ avait la valeur de 1,8 gulden.

2) ?

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secreet daerinne bestaende), hem voor de voorsz. geexpereerde tyt te openbaren mits dat de wercken die bij hem Fromanteel op conditien hiervooren verhaelt sullen sijn gemaeckt, hij Coster voor de voorbedongen prijs aen sich sal mogen en moeten behouden¹⁾. Tot naercominge en onderhoudinge van alle welcke voorsz. conditien en stipulatien verbonden sij luijden contrahenten ten wedersyden hieronder haerluyder respectieve persoonen en goederen soo roerende als onroerende present ende toecomende deselue stellende ter executie van alle rechten en rechteren mette costen alles ter goeder trouwen. Aldus gedaen ende gepasseert in 's Gravenhage ten dag en maent en Jaere alsboven ter presentie van Pieter Harmensen Schout en Pouwels Pouwelse van Luchticheyt als getuygen hiertoe versocht.

Salomon Coster

John Fromanteel Pieter Harmensen Schout dat merck + is gestelt bij Pouwels Pouwelse Luchtigheyt²⁾.

Ten oirconde

De Putter Nots. Publ.

1) Traduction litérale: Cependant il a promis en outre le travail nommé que lui Fromanteel fera (et le secret y contenu) de le lui révéler avant le temps nommé expiré, tandis que les ouvrages qui par lui Fromanteel auront été faits aux conditions nommées plus haut, lui Coster pourra et devra garder pour le prix stipulé d'avance’. Le sens de cette phrase peu claire pourrait être que Coster serait tenu de révéler à Fromanteel avant le 1 mai 1658 le secret du pendule, et qu'en conséquence Fromanteel ferait plus tard des horloges à pendule. Quant aux horloges que Fromanteel fabriquerait peu après le 3 septembre 1657 (le texte dit en outre qu'il en avait fabriqué quelques-unes avant cette date) et que Coster serait tenu d'acheter au prix de vingt carolus guldens, il faut, dans cette hypothèse, admettre que ce seraient des horloges sans pendule.
Mais il paraît difficile de croire que Fromanteel, travaillant dans la maison de Coster, où se fabriquaient les horloges à pendule que tout-le-monde pouvait acheter, et étant évidemment venu à la Haye dans le but d'y apprendre la nouvelle construction patentée du régulateur, aurait pu rester dans l'ignorance que cette interprétation du texte du contrat suppose jusqu'au moment où il aurait plu à Coster de lui révéler le secret du pendule. Il paraît peu probable en outre que Coster, évidemment désireux de produire un grand nombre d'horloges à pendule, aurait engagé en septembre 1657 un apprenti chargé de construire des horloges de la vieille façon.
Il nous semble donc au moins fort possible que Fromanteel ait été chargé de construire des horloges à pendule depuis le moment où il entra dans le service de Coster. S'il en est ainsi, le secret, dont il est question dans le texte, ne serait pas le secret du pendule, mais peut-être celui de la construction du remontoir à deux ressorts, sur lequel on peut consulter la troisième ligne d'en bas de la note 3 de la p. 10 qui précède et le dernier alinéa de la note 2 de la p. 179 qui suit.
Le texte du contrat ne permet pas d'affirmer avec certitude que la révélation dont il est question serait faite par Coster à Fromanteel, ce qui nous semble probable; la phrase est si obscure qu'elle pourrait tout aussi bien s'appliquer à une révélation que Fromanteel serait tenu de faire à Coster avant son départ. En tout cas, si cette révélation se rapporte au remontoir à ressorts, il semble qu'il faille admettre (ce qui s'accorde fort bien avec la note citée de la p. 179) qu'en 1657 l'idée de cette construction se soit présentée soit à Coster soit au jeune Fromanteel, la construction elle-même n'ayant eu lieu que quelque temps après tant en Hollande qu'en Angleterre.
Il y a encore une autre possibilité: le secret pourrait être celui de la construction des horloges sonnantes à ressort unique ou à couple unique de poids moteurs. On peut voir à la p. 72 qui suit (note 1) que Huygens attribue à Coster l'invention de ce genre d'horloges. Toutefois cette interprétation du texte paraît moins probable, puisque nous ne connaissons pas d'horloges de ce genre fabriquées en Angleterre (tandis qu'il existe encore des horloges de la Haye de ce genre du dix-septième siècle): si J. Fromanteel avait reçu de Coster une révélation de ce dernier genre, il n'en aurait donc, semble-t-il, tiré aucun profit.

2) Le témoin P.P. (van) Luchticheyt était probablement analphabète.