Oeuvres complètes. Tome IX. Correspondance 1685-1690
(1901)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2593.
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uous seroit infiniment obligé et moy aussi. Peut estre que quelque Magistrat Damsterdam pourroit sans faire tort a personne luy procurer quelque petit employ dont il sera content de quelque nature quil puisse estre. Son frere enseignonGa naar voetnoot2) les mathematiques ici a londre: mais depuis la guerre il n'a plus decoliers. Mr. Foubert a l'Academie duquel il enseignoit n'en a que quatre, ce qui reduit nos gens dans un estat facheux. Je uous demande pardon de uous entretenir de choses si ennuyeuses et si desagreables. il ny a aucune nouuelle considerable dans la Republique des lettres, quoy qu'on ne m'ecriue plus de Paris, i'ay sceu qu'on ny faisoit rien. on ny uoit que de mechans petits liures qui ne meritent pas d'estre leus. On faict ici l'estime qu'on doit de uostre dernier ouurage qui est digne de uous. Je m'occupe d'oster la poudre des liures de la bibliothecque de St. James ou il y a de bons liures, quelques Ms. entre autres un Arabe qui par les figures me fait iuger quil traitte d'astronomie. il est parfaitement bien ecrit et enrichi autant quil a este possible. il estoit a un grand Seigneur nomme Achmet. Je n'ai pas encore rencontrez personne qui en pû expliquer quelque chose. le Ms. Alexandrin est la plus belle piece quil y ait. Si ie n'auois pas peur de uous ennuyer, je uous ferois une description plus particuliere de ceste bibliothecque dont la poudre est si ancienne quelle est epoisse, noire et puante. cest par trop uous importuner. Je suis
Monsieur
Votre treshumble et tresobeissant serviteur Justel.
A Monsieur Monsieur Hugens à la Haye. |
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