Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 372]
| |
No 2270.
| |
[pagina 373]
| |
vitesses, qui seroient acquises par les mesmes parties, si estant détachées les unes des autres, elles descendoient separement des mesmes hauteurs & dans les mesmes distances de l'axe qu'auparavant. Les hauteurs sont toûjours comme les quarrez des vitesses, soit que les poids montent ou qu'ils descendent, lors qu'ils sont separez. Tout cela estant bien compris, il est aisé de voir que la question se reduit à cette proposition. Ayant deux grandeurs inégales aa & bb, la somme de leurs racines a + b, & les quarrez des parties de cette somme, qui sont proportionelles à ces grandeurs, & qui ont par consequent pour commun denominateur aa + bb, & pour differens numerateurs a3 + aab, & b3 + abb, demontrer que la somme de ces deux grandeurs qui representent les hauteurs d'où descendent deux poids égaux attachez ensemble dans un mesme pendule ne peut estre égale à la somme des quarrez de ces parties, qui representent les hauteurs où ces deux poids remontent après s'estre detachez l'un d'avec l'autre par quelque chocq, si la plus petite des deux grandeurs aa & bb n'est égale à la plus grande, c'est à dire, comme ces grandeurs sont toûjours inégales dans la question proposée, si la partie n'est aussi grande que le tout. La demonstration la plus sensible de cette verité est la comparaison des termes de la question par les regles de l'Algebre; ce que je laisse à examiner à ceux qui ont l'usage de ces regles. Pour le fond de la chose il n'est d'aucune consequence; que le centre Mathematique de balancement soit bien ou mal determiné, l'invention de la pendule n'en sera ny moins utile aux hommes, ny moins digne de son auteurGa naar voetnoot2). |
|