Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 14]
| ||||||||||
No 2095.
|
A | B | Ga naar voetnoot4) Volgens de Heer Huddes Reeckeningh soo geseght wert. |
125 | 152 | |
Ga naar voetnoot2) die de steenen heeft | Ga naar voetnoot3) die geeft te werpen |
Ga naar voetnoot5) die de steenen heeft heeft dese naevolgende kansen
[pagina 15]
Ga naar voetnoot6) als hij 7. 8. 6. 10 of 4 werpt, dat heet chance, en dan indien hij weder het selfde werpt eer hij 5 of 9 komt te werpen soo wint hij sanders verliest.
Ga naar voetnoot7)
Ga naar voetnoot8) minder als 7 tot 8
Ga naar voetnoot9) Volgens mijn calculatie staet de kans van A tegen B. als 4189 tot 4820.
Ga naar voetnoot10) Calculatie van de Heer Dierkens. 1676Ga naar voetnoot11).
- voetnoot1)
- Dans la collection Huygens on ne rencontre qu'une seule lettre de S. Dierquens. Son nom figure de plus sur deux pièces détachées. La première contient le calcul d'un problème de jeu de hasard; elle porte le millésime 1676. La seconde donne la solution d'un autre problème de même genre, envoyée par Chr. Huygens à Dierquens, sans aucune indication de la date. Comme les deux pièces paraissent être la suite d'une correspondance, commencée par la Lettre No. 2094, nous les faisons suivre comme Appendices de cette dernière, sous les Nos. 2095 et 2096. Nous imprimons en italiques les mots intercalés de la main de Chr. Huygens.
- voetnoot4)
- Traduction: D'après le calcul de M. Hudde, à ce qu'on disait.
- voetnoot2)
- Traduction: celui qui tient les dés.
- voetnoot3)
- Traduction: celui qui donne à jouer.
- voetnoot5)
- Traduction: celui qui tient les dés a les chances suivantes, savoir: 10 de gagner (en jetant des doublets ou 11 ou 3 yeux) ou à a 1001 vient 10010; 8 de perdre (en jetant 5 ou 9 yeux) ou à o; six à 7 yeux ou à 3/7 a; 8 à 8 ou 6 yeux ou à 5/13 a; 4 à 10 ou 4 yeux ou à 3/11 a.
- voetnoot6)
- Traduction: lorsqu'il jette 7. 8. 6. 10. ou 4, cela s'appelle chance, et alors s'il jette de nouveau le même nombre d'yeux, avant qu'il vienne à jeter 5 ou 9, il gagne, autrement il perd.
- voetnoot7)
- Traduction: en soustrayant il vient 19280 pour celui qui a à jeter.
- voetnoot8)
- Traduction: moins que 7 à 8.
- voetnoot9)
- Traduction: D'après mon calcul la chance de A contre B est comme 4189 à 4820.
- voetnoot10)
- Traduction: Calcul de M. Dierkens.
- voetnoot11)
- La pièce porte au verso l'inscription: Uytreeckeninge op 't spel van quinque & novo. Elle permet de reconstruire la règle du jen. Le joueur A, qui tient les deux dés, perd lorsqu'il jette 5 ou 9 yeux, il gagne lorsqu'il amène un doublet ou 3 ou 11 yeux. Les coups 7, 8, 6, 4 et 10, à l'exception des doublets, sont douteux. Il doit alors continuer à jeter, jusqu'à ce que le même nombre d'yeux se répète (en y comprenant cette fois les doublets), ou qu'il se présente un 5 ou un 9. Dans le premier cas il gagne, dans le second il perd. Les coups 5 et 9 sont donc les seuls qui le font perdre.
Ainsi s'explique un passage, resté obscur, dans une des comédies de Shakespere. Dans ‘Love's labours lost’, acte V, scène 2, lorsque cinq personnes de la comédie, le maître d'école, Don Adriano de Armado (type du fanfaron), le curé du village, le paysan et le page, se proposent de jouer ‘les neus héros’, Biron nomme les acteurs en ces mots:The pedant, the braggart, the hedgepriest, the fool and the boy,Abate throw at novum and the whole world againCannot pick out five such, take each one in his vein
Le mot Abate, de la première édition, n'offrant aucun sens, il faut lire probablement: ‘A base’ ou: ‘A bad’, de sorte que Biron veut dire:Le pédant, le ronfleur, le prêtre, le fou et le gars:Mauvais coup au jeu neuf; et tout le monde encor'Ne trie un pareil cinq, pris chacun dans son fort.