Monsieur;
I En' avois qu'à veoir le nom de l'Autheur du livre que vous m'avez envoyé, pour concevoir une grande oinion de cet ouvrage. Ce que j'ay veu du dedans m'a confirmé dans ce sentiment, & faict cognoistre que ce que Mr. de Beringhen m'avoit dit de vous estoit veritable, que vous n'estiez pas moins homme de belles lettres que d'affaires, & que les fruicts de vos meditations n' estoient pas moins doux, que ceux de vostre action estoient utiles. Ie ne doubte point que m'aymant beaucoup, il ne vous ait faict des relations qui me sont fort avantageuses. Vous en croirez ce qu'il vous plaira, pourveu que vois soyez persuadé, que j'ay au moins une forte inclination d'estimer les personnes de merite, & que vous tiriez de là ceste