Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend7066. Aan H. de BeringhenGa naar voetnoot4). (K.A.)‘Il est juste, Monsieur, que je commence par le bout de l'année qui expire dans peu de jours. Je prie Dieu de vous faire veoir la prochaine aussi pleine de contentement que ceste passée, de laquelle il me semble que vous avez tout sujet de vous tenir satisfaict. La part que vous prenez au succes de nostre nouvelle alliance d'outremerGa naar voetnoot5) est une forte marque de l'affection qui vous dure pour ceste Maison, qui sçavez ce qu'en a valu le tronc, et ce qu'en valent les branches. Pour moy, je me represente par degrez en quel souci nous estions, quand il ne restoit plus de Prince d'Orange à cest Estat, quelle estoit la joye quand Dieu nous en donna un unique, combien nous avons tremblé avant que de veoir cest unique passé par ce destroit, funeste à Pere et Mere, de la petite verole, combien depuis nous avons souhaitté de le veoir en estat de perpetuer sa race, et voyci le bon Dieu qui nous escoutte jusqu'à present. Le dernier voeu me reste de quelque nombre d'heritiers masles; non pas que je soye en estat ni en attente de les veoir, j'en auroy honte; s'il en peut naistre un seul de mon vivant, je chanteray: Or laisse, Createur, en paix ton serviteur. La version est heretique; si vous l'aymez mieux en Latin, il y a: Nunc dimitte servum tuum, Domine. Ce que vous prenez la peine de gloser sur le texte de GrotiusGa naar voetnoot6) me donneroit grand' envie de vous entretenir une couple d'heures, mais de bouche; dans la conjoncture ou nous vivons, je n'ayme pas à laisser voler par les chemins des petits papiers, concernant de grandes affaires. D'une seule miene | |
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maxime faut il que je vous informe, c'est que je ne connois point d'amitié d'estat à estat, et tiens pour vaine toute autre consideration que celle de l'interest, par où donc s'en va en fumée tout ce que je voy avancer de reconnoissances, mesconnoissances, gratitudes et ingratitudes entre voisins. A peine est ce quelque chose entre freres et parens. Au fonds, personne se haste d'obliger un autre que par reflexion sur soy mesme. Rapportez à cela, Monsieur, tout ce que de grands royaumes ont faict pour ce petit estat; vous comprendrez bien ce que je veux dire. Vostre Henry le Grand et sa voysine, la pucelle angloiseGa naar voetnoot1), sçavoyent bien ce qu'ils faisoyent, en nous secourant, de mesme que nous avons agi pour eux au besoin. Mais en voyci dejà trop.’ Van het kanaalGa naar voetnoot2) kan ik niets nieuws vertellen. Ik lijd een weinig aan jicht; zes jaren geleden heb ik daarvan in Engeland den eersten aanval gehad. Hierbij gaat een gedichtGa naar voetnoot3), dat u misschien belang zal inboezemen. A la Haye, ce 23e Decemb. 1677. |
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