Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
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6990. Aan prins Willem III. (K.A.)Il y a desjà quelques moiz que les officiers de V.A. à Orange et en Bourgoigne se sont esveillez aux premiers bruits qui leur sont venus de quelqu' apparence d'un traicté de paix, en nous rememorant le soin qu'en tel cas il conviendroit avoir des interests de V.A. En suitte il y en a des uns et des autres qui s'offrent à venir travailler avec ceux que V.A. trouvera bon d'employer au sujet de ses pretensions. Je connois nos gens pardelà et sçay comme ils sont amoureux et avides de telles commissions dont les fraix ne peuvent revenir qu'à charge de V.A. C'est ce qui m'a retenu jusqu'à present de leur en mettre l'eau à la bouche, et cependant leur ay faict connoistre que V.A. pourroit estre bien servie de veoir un sommaire des articles sur lesquels il seroit à propos d'insister, pour en apres disposer du choix des personnes qu'elle auroit aggreable d'y commettre. Depuis quelque temps les uns et les autres se sont mis en ce devoir, et ont envoyé chascun son memoire contenant principalement ce dont ils estiment qu'on a droict de pretendre la restitution en consequence de la paix de Munster, et autres points considerables sur lesquels il seroit necessaire de faire reflexion. Ces pieces donc pourront servir en temps et lieu; mais comme ces gens connoissent à fonds chascun les affaires de son quartier, il est sans doubte, que l'assistence personelle de quelqu'un du costé d'Orange et de celuy de Bourgoigne pourroit beaucoup servir à esclarcir et soustenir les droits de V.A. Et comme ils sont fort esloignez d'icy, et ne pourroyent se trouver sur les lieux aussi promptement que l'occasion le pourroit requerir, il reste qu'il plaise à V.A. d'ordonner ce qu'on pourroit leur mander par avance, soit de se preparer et tenir prests au voyage, ou simplement d'attendre jusques à ce que V.A. trouve à propos de leur envoyer ses ordres. Entre les personnes je croy qu'à Orange le conseiller de Lubieres seroit capable d'y rendre le plus grand service, et en Bourgoigne le S.r RichardGa naar voetnoot1), un des intendans de V.A. et le plus entendu que je connoisse en tous ses interests de pardelà. Si V.A. peut trouver le loisir de veoir et examiner lesdits deux memoires, je les envoyeray promptement, en attendant l'honneur de ses commandemens sur ce qui sera à faire ou à laisser. 5 Octob. 1675. |
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