Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6774. Aan S. ChiezeGa naar voetnoot2). (K.A.)‘Vostre conjecture a esté juste, et vostre lettre du 14e NovembreGa naar voetnoot3) m'a trouvé arrivé en ceste ville, que je n'avoy jamais faict estat de reveoir. Sic visum superis, et quand j'ay demandé à S.A. s'il ne seroit plus à propos que je me retirasse des affaires fixis ad postem armisGa naar voetnoot4), il m'a respondu en ces propres termes: imperatorem stantem mori oportet. Voyci donc que la cruche a encor faict ce tour à l'eau, et je roule par ceste cour, comme je fis il y a six et sept et quarante sept et cinquante ans. Pour à present je suis bien ayse qu'en y servant mon Maistre j'ay occasion de vous estre un peu utile, et m'employe volontiers à ce qui peut vous soulager. S.A. n'a pas seulement pris la peine de recommander ses interests al señor conde de Molina, mais de plus a voulu que je luy fisse | |
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comprendre le detail de nos pretensions; en quoy faysant le moins in Castillanamente qu'il m'a esté possible, mes machoires ont tant pati que je ne sçay, comment les ravoir en posture gallicane, de mesme que vous sçavez qu'un mien ami se plaignoit huit jours apres avoir parlé Aleman. Ce n'est pas tout; en suitte des bons advis du mylord Arlington nous sommes apres Don Carlos segundo, à luy faire interposer ses serieux offices à l'endroit del dicho Señor conde, qui ayme le Roy d'amour, et asseurement fera tout ce qu'il voudra luy demander, comme desjà il me l'a promis de bonne grace, animé par l'exemple de ce qu'il va veoir nous arriver en ceste cour, où tout est disposé à nous faire partir contents et satisfaicts. J'ay proposé à S.A. d'escrire aussi de nouveau à M. Godolphin, et il a dit qu'ouy, dont il faudra le faire souvenir. Bref, nous contribuerons d'icy tout ce dont vous nous jugerez capables. Tu quam spartam nactus es, orna diligenter. El conde m'a demandé, si nostre envoyé à Madrid est habile homme; il vous reste à deviner comme j'ay repondu. Bien sçay je que de certains beaux passages du code del Cavaliere andante m'y sont fort venus à point. Il a fort avoué la justice de ma plainte de ce qu'on execute S.A. dans le pais d'un grand Roy, son debiteur de si grosses sommes, et a bien jugé raisonnable que la Maj.té catholique doibt, pour une petite entrée de payement, nous descharger de la comtesse d'Isenghien. Au reste a promis de recommander avec chaleur qu'on vueille faire reflexion serieuse sur les expediens de nous satisfaire, que vous proposerez, qui est, dit il, chose necessaire. Car pour l'argent bien prompt et contant qu'on ne peut s'y attendre dans l'estat qu'on sçait que sont leurs affaires. Sur quoy il m'a allegué la maniere dont on en a usé avec M. le prince de Condé. - Ce Parlement icy va finir devant Noël du vieux stile, suivant quoy aussi vous pouvez juger de nostre retour en Hollande, où il est necessaire que S.A. se retrouve au plus tost. L'accueil qu'on luy a faict icy est splendide et noble et, qui est bien plus, tres cordial.’ .... A Londres, ce 10e Decemb. 1670. Ik heb hier evenmin last van den mist als te Oranje van de warmte. |
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