Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687

6552. Aan R. Nanteuil³⁾. (K.A.)

‘Vous vous entendez merveilleusement en portraits, mais souffrez, s'il vous plaist, que je vous die, que vous avez peu reusci en celuy que vous venez de faire de moy et de mes productions, qui ne ressemblent en aucune sorte à ce que vous avez pris la peine d'en dire. J'oserois repliquer, que vostre plume est moins juste que vostre burin, ne fust que ce que j'ay veu de la premiere a esté jugé tres-digne de la main qui conduit l'autre avec tant de sçavoir et de grace. J'estime donc hautement la faveur que vous me promettez de m'en faire veoir quelques nouveaux effets, et les attens avidissime; mesme, puisque nous sommes sur les portraicts, je feray cercher quelque nombre de petites epigrammes que je me souviens d'avoir faictes sur vos Maj.^tez et quelques uns de vos princes⁴⁾, en roulant par les ruës de vostre grande et fascheuse ville, dans laquelle j'ay voyagé plus de trois ans, pour ne veoir presque des ministres, gens, comme vous sçavez, difficilis conventionis, si bien que souvent j'avois besoin de ceste sorte de divertissement pour me desennuyer en ces heures perdues, où, comme je soulois dire à M. de Lionne - qui avoit la bonté de se plaire à de mes folies - la secousse mesme du carosse me faisoit sauter des epigrammes hors de la cervelle. Si vous voulez prendre la patience d'en veoir quelques unes, qui regardent les susdicts portraits, on vous en fera passer l'envie. Il y en a

3) Kopie van andere hand.
Robert Nanteuil (1623-1678) was één der eerste Fransche schilders van zijn tijd en zeer gezien aan het hof.

4) Vgl. No. 6510.

[p. 189]

qui, à mon advis, valent bien plus que les pauvres quatre vers, que vous avez voulu gouster¹⁾, je pense, parce que vous me faictes la faveur de me croire’ ..... A la Haye, ce 22^e Avril 1666.

Ik hoop, dat gij spoedig kennis zult maken met mijn tweeden zoon.

1) Den 4den Maart had Huygens het vierregelige versje geschreven Sur le dernier portraict de la Reine Mere faict par Nanteuil, en den 14den van die maand In effigiem Reginae Matris Galliae a Nantolio expressam (vgl. Gedichten, VII, blz. 94, 95).