Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687
(1917)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6384. Aan H. de Lionne. (H.A.)J'ay de la peine à croire qu'il puisse tomber dans l'esprit d'un homme raisonnable de demander au maistre d'une maison le rembourssement des fraix qu'on y a faicts sans son ordre et mesme contre son gré. Il me semble toutefois qu'il y avoit quelque chose de tel dans un memoire de M. le commandeur de Gaut que vous pristes la peine de me monstrer il y a deux jours. Je vous supplie tres-humblement, Monsieur, de permettre que j'en aye un extraict, pour veoir comment on entreprend de justifier une chose si estrange, et dont jamais locataire seulement n'a ouy parler, et si c'est une verité ou un songe qui m'en est resté dans la memoire. Pour la partie des poudres de S.A. dissipée à faire sauter et demolir ses bastions etc., cela m'a faict souvenir de ce que le Roy d'Espagne par plusieurs années de suitte a obligé l'heritier du Prince Guillaume d'Orange de payer l'assassinat de son pere hors de ses propres revenus; mais c'estoit là un Philippe second, qui a pris la peine de se faire connoistre aux Païs bas par son cher duc d'Albe. Icy, Monsieur, nous avons à faire à un Roy tout bon, tout juste, tout genereux, la bonté, la justice et la generosité | |
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mesme; pensez vous que je puisse imaginer qu'il vueille prendre plaisir à rendre son petit manteau à un Prince orphelin, qui a l'honneur de luy appartenir de près, en l'obligeant de payer ce qu'il a cousté à le faire deschirer? Quand mes yeux verroyent cela, Monsieur, je ne les en croirois point; au moins je diroy, Xanthe, retro propera, versaeque recurrite lymphaeGa naar voetnoot1). Je souffriray que vous en fassiez autant, quand vous me verrez cesser d'estre ..... 4 Jan. 1665. |
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