Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5970. Aan M. le Tellier. (H.A.)Il m'importe que vous voyez, s'il vous plaist, comme ce n'est pas de mon seul chef que je m'alarme des violentes infractions qu'on accumule de jour en jour à Orange sur les droicts de S.A. Monseigneur. J'ay eu l'honneur de vous informer des ressentimens que desjà on en a eu en Hollande. Voyci encor une recharge des ordres de la Tutele sur ce subject, donnez avant mesme qu'on a peu sçavoir ce de quoy j'avoy mandé qu'on nous menaçoit, et qui depuis est arrivé audelà de toute croyance. Je vous supplie tres-humblement, Monsieur, | |
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de souffrir que ceste lettre originelleGa naar voetnoot1), que je produis pour ma descharge, puisse servir à vous donner d'autant plus d'impression de ce que nous souffrons avec estonnement de tout le monde, sans que le Roy en prouffite autre chose que les importunitez qu'on est obligé de luy en donner. Vous voyez, Monsieur, comme Madame la Princesse Douariere desire que je me donne l'honneur d'en parler à S.M.té. Mais comme elle n'a pû sçavoir que vous avez eu aggreable de vous charger du rapport de mes plaintes, qui asseurément fera plus d'effect que mes mauvaises expressions de bouche ne sçauroyent produire, j'espargne ceste audience, jusques à ce que vous me fassiez la grace de m'informer des justes et favorables resolutions qu'il aura pleu au Roy de prendre sur les poincts de mon dernier memoire, qui, en somme, revienent tous là, que durant le temps que S.M. voudra differer la restitution qui nous a esté si bien promise sans aucune restriction, et laquelle j'attens tousjours avec tant d'impatience, pour le moins en suitte de ce que desjà vous avez prins la peine d'en escrire une fois, Mons.r le commandeur de Gaut et tous autres puissent avoir ordre expres de ne se mesler en aucune sorte de l'administration des affaires de S.A., de la function de ses officiers, et sur toutes choses de ce qui est de sa judicature, dans laquelle est notoirement comprise la connoissance de ce qui se pourroit trouver avoir esté commis au faict de la Monoye, et absolument tout autre forfaict civil ou criminel. J'attendray avec vostre permission ce qu'il vous plaira me faire sçavoir sur tout cecy apres en avoir parlé à S.M.té, pour prendre mes mesures là dessus, et cependant me diray ..... A Paris, 21e Nov. 1662. |
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