Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5916. Aan J. SauzinGa naar voetnoot4). (H.A.)Ce ne sera pas encor icy la solution universelle de tous les articles contenus aux depesches dont je vous ay marqué la recepte par ma derniere du 12e de ce moisGa naar voetnoot5). S.A.M. a trouvé bon d'emporter le tout à la Haye pour | |
[pagina 477]
| |
en avoir l'advis de tout le Conseil. Elle debvoit s'y acheminer Samedi dernier 16e, de sorte que nous ne serons gueres à attendre ses derniers ordres. Par avance vous pourrez dire à Mons.r de Beauregard, que puisqu'il aggrée les asseurances de mon amitié, qu'il ne trouvera jamais que sinceres et candides, tant que je le verray dans la parfaicte soubmission et obeïssance au Prince son Maistre et à sa Tutele, il ne doibt point heziter à croire de ma bouche qu'on n'a aucun dessein de le priver de ses charges, ains de le comprendre soubs une amnestie qui sera de bonne foy; mais que cela n'arrivera pas, comme il ose presupposer, par faute de pouvoir, lequel un officier ne doibt jamais contester à son Prince, ni, pendant sa minorité, à sa Tutele, ne debvant pas ignorer les restrictions de sa commission et provisions. Qu'au reste il fera tousjours bien de parler sagement et avec respect à qui il le doibt. Que ses comptes seront veus, et qu'on luy fera droict, comme à tout le monde, et au reste que toutes choses seront fort bien reglées à leur temps. Je souffre bien, s'il le desire, que vous luy donniez copie de cest article, puisque, comme vous pouvez juger, je ne m'avance pas à m'y estendre si amplement qu'à bonnes enseignes. Pour vous, Monsieur, et M. de Lubieres, j'ay a vous dire sur le mesme pied, que S.A.M. est fort satisfaicte de vos procedures, vous exhorte à les continuer et vous asseure que les desordres survenus en ces revolutions pourront fort bien estre redressez par moy à mon arrivée à Orange. Je vous entretien praescriptis verbis, et ainsi debvez vous le considerer, Au reste, ne voyant pas arriver vos informations sur la brouillerie du peage, quoyque Monsieur le Tellier m'eust rescrit qu'à mon instance S.M. avoit surcis d'y prendre aucune resolution, jusques à ce qu'elle en seroit plus particulierement informée, tant par les procedures que Mons.r de Besons luy debvoit envoyerGa naar voetnoot1), que par celles que je leur debvois faire tenir, je me suis advisé de ne laisser pas d'en faire remonstrance par escrit et amplement arraisonnée, non en forme d'excuse, mais de complainte, demandant par conclusion que le Roy ordonnast à tous officiers etc. de faire et laisser jouïr S.A. des droicts qui luy sont incontestables en tiltres, possession immemoriale et maintenue particuliere des Roix tres-chrestiens. De quoy, comme aussi des pieces joinctes, rapport ayant esté faict au Conseil, le Roy present il y a peu de jours, Mons.r le comte de Brienne m'a faict la faveur de m'advertir par lettre qu'il me seroit donné contentement en tout. C'est de quoy j'ay voulu vous faire part par avance, en attendant sçavoir à quelle sorte de depesche j'ay à m'attendre là dessus de mondit S.r le Tellier qui arrivera ce soir avec toute la cour en ceste ville. Ce sera nous tirer une fascheuse espine du pied, et vous en sçaurez la suitte à son temps par ..... A Paris, 19e Sept. 1662. P.S. Vous avez ven ce que par ma lettre du 22e AoustGa naar voetnoot2) je vous ay mandé touchant la liberté qu'il falloit laisser au S.r BlocardGa naar voetnoot3) d'agir au nom du S.r Colombet et ses associez. Je vous le confirme de nouveau, et adjouste, que s'il y a eu des saisies faictes sur le revenu, il faut les faire lever à leur prouffit, sans leur faire ni laisser donner aucun encombre. |
|