Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5738. Prinses Amalia van Oranje. (H.A.)‘Je voy par vos dernieres du 15e de ce mois que nous ne pouvons pas encore faire aucun estat sur le succes de vostre negociation, et les pretextes qu'on cherche pour la rendre infructueuse, ou au moins pour la traisner. J'espere pourtant qu'on s'addoucira, et qu'on ne trouvera pas juste qu'un Prince souffre de l'insolence commise par des jeunes fous en un lieu ou la France mesme l'empesche d'estre le maistre. Vous feréz fort bien d'asseurer hautement de nostre part que si son authorité y estoit recognüe, comme elle le doibt, elle n'auroit pas demeuré impunie, et qu'en cette rencontre nous n'aurions pas manqué de faire voir le respect que nous portons a sa Majesté, comme on y a tousjours faict ci devant, lorsque les Princes y ont esté les maistres. J'approuve bien tout ce que vous repliquéz et emploiéz pour adoucir et moderer les humeurs de dela, et j'espere qu'un peu de temps meurira les choses. Cependant j'estime qu'il faut aussi tascher d'obtenir une resolution du Roy sur l'affaire capitale, et de se servir mesmes de cette occasion, comme vous faictes fort a propos par vostre dernier memoire; et ne rien presser qu'avec discretion pour ne donner sujet de dire que nous ayons rien gasté par trop de precipitation, quoyqu'a la verité je m'impatiente d'autant plus d'en voir une fin que j'apprehende avec vous, suivant mesme l'opinion de la Reyne d'Angleterre, qu'elle ne sera pas a nostre contentement, afin qu'au moins nous sachions on nous en sommes, et ne causions pas davantage de despenses et des sollicitations inutiles’. Den brief van het Bureau van Oranje en uwe memorie heb ik in handen van den Raad gesteld, die u zal mededeelen, wat gij aan den griffier SauzinGa naar voetnoot2) moet schrijven. ‘J'ay esté fort estonné de ce que vous mandéz des lettres que le Roy d'Angleterre et son chancelier a données a SylviusGa naar voetnoot3) pour le Parlement d'OrangeGa naar voetnoot4). J'eusse esté fort aise, que vous en eussiéz tiré des copies, et nous les eussiéz envoiées, pour nous faire voir si elles sont conformes au traicté, et a celles que le Roy avoit données a feu M.r Weijman, et que vous avéz prises pour rendre audit Parlement. Je vous prie de m'informer encore au plustost | |
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de ce que vous en avéz pu recognoistre, et de leur date, et enfin de tascher de tirer lesdites copies, car cela importe beaucoup. - J'approuve bien tout ce que vous avéz respondu a toutes les autres questions que ledit Sylvius vous a faictes, et ce avec la retenuë dont il convient user a l'endroit de ces gens la. Je croy cependant que le sejour qu'il continue de faire la ne tend qu'a espier vos actions, et celles du comte de Dona, pour vous traverser s'il peut. - Il ne faut pas que vous trouviéz mauvais, si je vous prie d'user de grande retenüe en vos entretiens avec Monsieur de TurenneGa naar voetnoot1), sur des advis que j'en ay de France mesme, et si je me trouve obligée de vous dire que vous ferez bien de ne vous y fier pas trop; car outre qu'il n'est pas trop ami de nostre Maison, vous mesmes pourréz bien juger, que la sienne ayant esté depossedée d'une souveraineté, il n'y a gueres d'apparence qu'il contribue tout de bon a la restitution de la nostre.’ Den heer Kettingh zal ik bevelen de ordonnantie van den heer Chieze uit te betalen. De la Haye, ce 21e Decemb. 1661. |
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