Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5736. Aan J.P. Chambrun Jr.Ga naar voetnoot2). (H.A.)On m'a bien rendu les deux lettres qu'il vous a pleu m'escrire; la derniere fut du 7me de ce mois. L'une et l'autre m'apprend, à mon regret, les desplaisirs qui vous arrivent, ou qu'on vous suscite, car j'y en voy de deux sortes. Icy mesme on tasche de s'en prevaloir contre moy et ma negociation, mais je vay retorquant le mauvais argument, et pense avoir faict comprendre aux moins aigres et plus sensez, que ce sommes nous qui avons a nous plaindre des desordres qui survienent en un lieu où l'autorité legitime est en sequestre, tant s'en faut que nous ayons à respondre de ce qui arrive, où nous ne sommes pas les maistres. Pour d'autres insultes qu'on nous faict, et nommement en ce qui regarde la Monoye, je n'ay garde d'en produire aucune plainte en ceste cour; on penseroit nous avoir bien obligez en me promettant qu'on y remedieroit. Mais en acceptant ceste faveur, voyez, Monsieur, le prejudice que je feray au total, que je demande comme en justice, et dont je n'ay point encor subject de desesperer tout à faict. Au moins je m'y acquitteray de mes debvoirs, et m'attendray de l'evenement à la grace de Celuy qui tient les coeurs des rois entre ses mains. Les plus affidez me conseillent d'un peu temporiser, et je m'arme de toute ma patience, pour ne rien gaster. Si on me permet de vous aller trouver de la maniere que cela se doibt, soyez bien asseuré que ce ne sera qu'en intention de vous ramener la concorde et la tranquillité, et ubi confirmatus fueris, confirma fratres, quelque causerie que vous entendiez d'un ou d'autre costé. Ces Messieurs out prins la peine de m'escrire plusieurs lettres. En voyci une liste, afin que chascun sache qu'il n'y a rien eu de perdu; je vous supplie de la leur faire veoir. Si je demeure en faute de leur faire response, je pretens, comme à personnes tres-discretes et raisonnables, de leur faire approuver en temps et lieu les justes raisons de mon silence, et apres mes baisemainsGa naar voetnoot3) à tous je demeure d'entiere affection ..... A Paris, ce 20 Decemb. 1661. |
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