Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5728. Aan F. van DohnaGa naar voetnoot4). (H.A.)Dans une assez longue attente apres quelque mot de response que j'avoy esperé de vostre bonté sur la derniere que j'eus l'honneur de vous escrire le 29e Septembre, il m'est venu deux enigmes de vostre part, que je n'ay pu deschriffrer. Permettez moy de nommer ainsi vos deux lettres du 26 Octobre et 7e du courrantGa naar voetnoot5); pas une des deux ne faict mention de la miene susdite, et ou la premiere m'assigne a Dole, la seconde me rappelle vers Whitehal, sans toucher seulement à une ombre de vos desseins. J'ay de la peine, Monsieur, à comprendre pourquoy vous trouvez bon de me les cacher, mais il me doibt suffire que vous l'entendez ainsi, sans fouiller en vos intentions par forme de conjecture, comme M. ChiezeGa naar voetnoot6) me dit qu'il a osé faire par une lettre que le | |
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dernier ordinaire vous aura pu rendre à Londres. Icy mes audiences formelles ont esté fournies avec tout le nachdem et sintemall imaginable, et on a voulu tesmoigner d'estre aucunement satisfaict de ma pauvre façon d'agir, pour un barbare qui n'avoit jamais mis le pied en France. Depuis cela je cours les ministres, qui veut dire autant d'anguilles, personnes, ou personnages, en un mot, difficillimae conventionis; et c'est par leur entremise que j'attens genadige sententie sur une proposition si juste et si raisonnable, que les mieux sensez avouent, que le Roy ne scauroit hesiter à l'accorder sans se faire le premier et le plus grand tort. Cependant j'en ay du nombre de ces ministres en teste, que je trouve prevenuz et preoccupez à grand loisir en faveur d'un chevallier de GautGa naar voetnoot1), durant les trois sepmaines qu'on m'a fait perdre si inutilement à la Haye. Il faut veoir ce qu'en inspirera au coeur de cest incomparable Roy celui qui le tient entre ses mains. De quoy si vous vous donnez la patience d'attendre un peu le succès au lieu où ceste lettre vous trouvera, je pense que vous me scaurez gré de mon advis, qui au moins ne part, ni ne scauroit partir d'aucun interest que celuy que de tout mon coeur je prens au vostre, estant ..... A Fontainebleau, ce 15 Nov. 1661. |
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