Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5596. Aan den heer van WimmenumGa naar voetnoot2). (K.A.)Un bon ange vous a sauvé à ce matin de ma derniere importunité. J'alloy vous plaider de bouche, sansGa naar voetnoot3) parler, plus que ne doibt un pere, du sçavoir et capacitez de mon fils, que j'ose bien mettre en balance contre qui que ce soit de ses competiteurs. Il y a trois articles sur lesquels je m'avance humblement à fonder sa poursuitte, bien content de le veoir postposé, si aucun des pretendans en peut alleguer un seul de la mesme force. Le premier et, j'avouë, le moins important, est la longue et constante amitié que j'ay eu l'honneur d'entretenir avec tous Messieurs les nobles et leurs predecesseurs, et les occasions qu'en suitte j'ay rencontrées et embrassées de leur rendre tesmoignage de ma tres-humble affection à leur service, en quoy je sçay bien qu'en particulier la generosité de M. de Wassenaer et de plusieurs autres ne voudra pas me desadvouër. Le second est la suitte d'un service de plus de 80 ans, qu'ayeul et oncle et pere de mon pretendant avons rendu à l'Estat, sans interruption et, graces à Dieu, sans reproche. Le troisiesme est la tres-courtoise asseurance qu'apparemment à l'esgard desdites considerations tout le corps de vostre ordre a daigné me faire donner de sa bonne volonté envers moy et les miens pour les occasions à venir de nostre contentement et de leur pouvoir, lorsque mon fils demeura frustré de semblable esperance, et ce non pas en forme de discours particulier, mais solemnellement par la bouche de M. le conseiller et pensionnaire de With, qui me semble une honeste sorte d'avantage dont tout autre qui en auroit esté gratifié, se tiendroit aucunement en droict de se prevaloir, la chose que je sache estant sans exemple et à d'autant plus forte raison ne debvant demeurer sans effect. J'alloy, Monsieur, comme je vien de dire, vous rememorer ces trois articles, pour quand vous trouveriez à propos de les mettre en oeuvre en ma faveur. Vous ne sçaurez que la moitié du gré à ce bon ange, de ce qu'il souffre qu'on vous en persecute encor par escrit. Mais, enfin, un coeur de pere n'a point de retenue en telles occurrences. C'est toute l'excuse que je suis capable d'en produire, si vous ne permettez que j'y ajouste que j'espere que vous me faictes l'honneur de me croire ..... 11 Jan. 1659. |
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