Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5595. Aan J. van Wassenaer-ObdamGa naar voetnoot6). (K.A.)Esperant que la seconde rencontre suedoise vous aura esté aussi heureuse et glorieuse que la premiereGa naar voetnoot7), dont vos advis ne vienent que d'arriver, et à laquelle j'applaudis avec tout le Pais-bas en joye et action de grace à Dieu, qui vous a sauvé la vie dans une si espaisse gresle de feu et de ferGa naar voetnoot8), je m'avance à destourner vos pensées pour un moment de l'embaras de la guerre à celuy de la police, en vous suppliant tres-humblement de vouloir conserver la faveur de vostre voix à mon fils, pour quand Mess. les nobles iront disposer de l'employ provisionel à la Cour de Hollande en place du Sieur d'AlmondeGa naar voetnoot9), qui s'est laissé induire au voyage des Indes, et desjà en est en chemin depuis quelques mois. Je n'ay garde, Monsieur, d'insister sur la consideration du service que peut estre vous vous souviendrez que je vous ay eu voué de tout temps; je suis content d'avouer que tout cela ne vaut pas le parler, mais je vous demande la grace de vous representer, comme quand la derniere fois je demeuray frustré de ce qu'on m'avoit faict esperer sur le mesme subjectGa naar voetnoot10), il plùt à mesdits Seigneurs les nobles me faire l'honneur de m'envoyer asseurer par la bouche de M. le pensionnaire de Witt qu'à toute | |
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autre occasion de leur pouvoir ils me tesmoigneroyent le souvenir qui leur restoit de la bonne volonté que j'avoy tousjours eue et faict paroistre au bien de leur service. Ce sont gentilshommes, Monsieur, qui m'envoyerent ce message, et c'est ce qui m'a porté à l'estimer autant faict que dit. Surtout j'ose me promettre que vous ne l'avez pas authorisé de vostre suffrage qu'en veritable intention d'ayder, aux occurrences, à m'en faire gouster les effects et, s'il faut tout dire, Monsieur, je ne pense pas que vous en ayez esté destourné par la preuve de ma constance tres-entiere au bien de vos interests que j'ay eu soin de vous faire veoir encor depuis mon pauvre coup faillyGa naar voetnoot1). Je retourne donc à vous supplier tres-humblement de vouloir tenir la main à me faire reuscir cestuy-ci, et ceste faveur veritablement me tiendra lieu d'une obligation eternelle, et pour l'acquit de laquelle je ne cesseray jamais de prier Dieu de vous continuer ses saintes benedictions, ni de recercher les occasions où je puisse estre assez heureux pour vous faire connoistre avec combien de passion j'ay tousjours demeuré et tousjours demeureray ..... 27 Nov. 1658. |
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