Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5591. Aan H. du MontGa naar voetnoot2). (K.A.)aant.‘Je vous renvoye mes petits papiers avec les vostres, où j'ay marqué ce que j'estime digne de correction ou non. Vous avez bien ouy nommer le prince de VenosaGa naar voetnoot3), qui a mis en lumiere une si grande quantité de livres de madrigales italienes. Il y en a de tres-excellentes, et qui marquent son grand sçavoir; d'autres, et pour la pluspart, sont bizearres audelà de toute regle et coustume. Representez-vous, que vous avez à faire à un homme dont l'humeur est un peu semblable à celle de ce prince, et souffrez là dessus mes extravagances, mais non pourtant mes fautes. Que si d'avanture vous rencontrez quelques suitte de quintes, quartes, ou octaves, qui pourroyent m'estre eschappées à la haste, et en songeant ailleurs - comme ce mestier est fort loin de ma vocation et condition - vous m'obligerez d'y passer la plume sans heziter; comme mesmes, si par la transposition de quelque note vous voyez du jour à pouvoir radoucir quelque chose qui pourroit choquer les plus delicats, je suis bien content que cela se fasse, mais je suis un peu jaloux de la suitte de mes modulations, et desire bien qu'on les conserve autant qu'il est aucunement possible. Les regles ne me sont pas inconnues, mais j'y trouve si peu de constance, et tant de contradiction parmi les auteurs, que je pense tous avoir en François, Italien et autres langues, que çà et là je me joins à ceux qui sont de mon opinion, laquelle, à la reserve de ces grosses incongruitez reconnues par tout le monde, je tiens aussi valable que chascune la siene. Et en effect, je me souviens tousjours de ce que dit vostre Jesuïte ParranGa naar voetnoot4), qu'on evite toute sorle de fausses relations contre la basse, et non contre les autres parties, pour ce que ce seroit un trop grand travail. Et ailleurs: que pour trop observer on oste une bonne partie de la grace à la musique. Qui veritablement est une insigne folie, en matiere dont la demonstration principale depend du goust des oreilles, qui est aussi divers que celuy des langues.’ En men komt werkelijk tot de gekste conclusies. Vele dingen kan men in acht nemen, ‘mais je resiste à la superstition, et non au culte religieux. En somme, Monsieur, je vous supplie de vouloir user de ce temperament en la reveüe de mes oeuvres, sans vous donner la peine de m'adviser à tout bout de champs de ce que vous y rencontrez. Je me mets en bonne main, quand vous entreprenez ma censure, et je suis fort content d'y acquiescer soubs les reserves que dessus’ ..... (10e Octob. 1658)Ga naar voetnoot5). |
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