Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5530. J. van der BurghGa naar voetnoot2). (L.B.)J'ay esté feliciter le Sieur de Maerseveen de sa nouvelle election au consulatGa naar voetnoot3) et en mesme temps je luy ay rendu vostre lettre, y adjoustant quelque mauvais compliment, et de mon stile, qu'il passa, s'arrestant aux vostres, et me pria bien fort de vous remercier de vostre conjouissement. De cette action, Monsieur, j'ay tiré le profit que j'en desiray, de quoy je vous ay une obligation particuliere. C'est un effect de vostre modestie, que vous me reprochez, d'avoir trop loué le petit poëme que vous avez faict sur nostre maison de ville. J'ay tout le monde de mon costé et une approbation generale du Parnasse d'Amsterdam. Cleonire m'a dict qu'elle sçait de l'escrivain, que Mess.rs les Bourguemaistres luy ont donné place parmy les ornements de leur chambre; elle me dict que sa main y a mieux reussi qu'en ses characteres ordinaires; quand la saison sera si favorable que de vous ramener en cette ville, vous verrez, s'il vous plaist, Monsieur, ou chez nous, ou chez elle, qu'elle en peut juger. - Vous me donneriez de la vanité par l'estime que vous faictes des vers que j'ay chanté sur les aimables qualitez de cette noble creature, si je ne cognoissois ma mediocrité et vostre favorable jugement; s'il y a quelque passable expression, je vous puis asseurer qu'elle est bien loing au dessoubs de son merite. Je n'en ose dire d'avantage de peur de chocquer sa modestie; il faut pourtant que vous me permettiez que je vous detrompe et vous die qu'elle est femme mariée. Son mary est un excellent peintre et a des qualitez qui vous feront juger, que cette coupple est fort sortable et qu'elle est la mesme felicité. Amsterdam, ce 4e Mars 1657. |
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