Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5100. Aan lady Stanhope. (K.A.)J'estime que l'importance du subject que j'ay traicté nagueres dans un discours qui a nom Considerations pacifiques, vous aura donné la curiosité et la patience de sçavoir le contenu. Pour moy, quand j'ay veu qu'il n'a pas [si] promptement operé dans les esprits de part et d'autre, qu'on le pourroit avoir souhaitté, je ne me suis trouvé gueres esloigné de ma conjecture. Mais cela n'a pû me destourner hors du chemin de la vertu; Dieu dispose des coeurs, et sa sainte volonté regle les evenemens; nous ne sçaurions faire que semer en esperance. C'est à quoy, Madame, je travaille tousjours, et proprement par la lettre que vous voyezGa naar voetnoot4), au prix de laquelle ce premier raisonnement semble n'avoir servi qu'à labourer nostre terrain. C'est icy le grain que j'y jette. S'il vons reste quelque idée de ce que de vostre bonté vous avez tesmoigné me croire par le passé, et si vous ne m'estimez soudainement transformé d'homme d'honneur en vilain, et de tres-acquis et tres-passionné serviteur de la Maison Royale de la Grande Bretaigne - que je croy qu'on m'a veu et que je pretends qu'on me croye - en persecuteur infame de ce qui en reste si aymable parmi nous, je vous demande la faveur de veoir encor ces feuillets, et quelques bons ou mauvais, apparents ou non apparents que vous puissiez trouver les moyens d'accord que j'y avance, de considerer en tout cas que ce sont moyens proposez à intenter l'accord, qui ne sont jamais hors de saison, et si je bronche en courrant, qu'au moins le but de ma coursse est honeste, et la fin de mes peines hors de reproche jusques ores. Sans avoir communiqué ces lignes à qui que ce soit, je vous en fais juge, Madame, toute la premiere, ne doubtant pas que vous ne trouviez raisonnable d'employer en si belle matiere et vos prieres, et vos souhaits, et vos debvoirs, et enfin toutes ces rares qualitez que nous avons tousjours estimées à si haut prix en vostre personne, et qui m'ont tant faict desirer d'estre creu, comme tousjours je le seray en effect ..... 15 Feb. 1651. |
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