Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5086. Aan prinses Amalia van OranjeGa naar voetnoot2). (K.A.)*L'amiGa naar voetnoot3) vient de me dire, qu'hier apres disner furent leuës à la Cour les pieces que les Estats de Hollande leur ont envoyées, sans autre suitte que de quelques discours, mais qu' aujourdhuy ils delibereroyent sur ce qui seroit à faire pour entrer en besoigne. - Il n'ose pas m'asseurer, qu'il sera resolu d'envoyer saluër les Princesses, et une des raisons qui pourroient l'empescher, seroit apparemment que, cest office devant estre faict par BlockGa naar voetnoot4) et DorpGa naar voetnoot5), pour estre eux deux les commissaires du rolle durant ceste sepmaine, le premier taschera de s'en exempter, cognoissant son incapacité en telles occurrences, et son mauvais entregent. De là il pourroit arriver qu'on ne feist parler qu'à M. MoetzfeltGa naar voetnoot6) et à Heenvliet, pour faire demander des deputez à traicter avec. Si cela arrive, il sera necessaire que V.A. envoye querir quelques deputez de la Cour, pour leur representer de bouche les trois points qu'elle sçait, nommement 1. Celuy de la souveraineté du Prince dont il s'agit, et ce que ceux de CleveGa naar voetnoot7) soustienent là dessus; quoy non- | |
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obstant l'on se soubsmet volontiers à la Cour de justice, la tenant composée de gens d'honneur, et qui ne merite pas l'affront qu'on luy faict de l'autre costé, en se conjouïssant desjà aveq la Princesse Royale du certain evenement de sa cause, comme si elle estoit entre les mains de personnes dont il y a moyen de disposer comme on le desire. 2. Que V.A. se promet de leur discretion, qu'ils ne voudront pas traicter ceste Maison Illustre comme l'on faict toute particuliere, ains luy faire l'honneur qu'au lieu de commissaires toute la Cour assemblée prendra la peine d'entendre les deputez de part et d'autre, et de traicter aveq eux. 3. Que surtout V.A. demande, que durant ce traicté il soit donné ordre à ce qu'il ne soit rien attenté de l'autre costé, que desjà l'on a une fois enduré ce tortGa naar voetnoot1). Mais que maintenant qu'on porte les choses à la derniere rigueur de justice, toute civilité cesse, et qu'en suitte V.A. et M. l'Electeur vont soustenir hautement - comme une grande assemblée de gens doctes l'asseurent cela se debvoir - que la Princesse ne sçauroit aucunement se mesler de la tutele durant sa minorennité(?) et d'ailleurs, puisque Mess.rs les Estats ont voulu, et envoyé dire à la Cour qu'il ne doibt point estre prins des tuteurs hors du gouvernement, qui est chose toute contraire au contenu de cest escrit de S.A. dont on a voulu faire tant de bruict, qu'il paroist bien par là qu'ils le rejettent totalement, et que par consequent ny mere ni personne ne s'en peut appliquer aucune qualification, ains que toute la tutele doibt estre commise à ceux auxquels elle appartient de nature et de droict, qui seront bien aisés à trouver. - Je supplie V.A. de bien estudier ce dernier point et de prier les commissaires de la Cour de luy faire respondre à quoy V.A. se doibt attendre touchant ceste inhihition d'attentats, pour, en cas de refus, prendre ses mesures à l'advenant. CatsGa naar voetnoot2) a dit à l'ami, que ceste seconde resolution des Estats sera envoyée à la Cour, et je la tiens fort avantageuse, parce qu'elle renverse absolument la pretendue disposition de S.A. touchant mesme la tutele, pour laquelle seule on l'a pensé faire valoir. - L'ami trouveroit fort bon que M. Moetsfeld procurast que Stellingwerf se rendist maistre du conseiller NieropGa naar voetnoot3), qu'il peut gouverner comme il veut, et cela estant tout seroit asseuré. Je ne sçay quels debvoirs GoethalsGa naar voetnoot4) peut avoir rendus aupres du mesme, mais bien qu'ils y sont necessaires. - L'amy trouve bon aussi qu'on se depesche aveq l'escriture de droict qu'on prepare, parce qu'il apperçoit qu'à la Cour on se veut haster. Il conseille aussi que ceux de Cleve et les advocats se mettent en debvoir d'aller informer les conseillers en particulier des droicts de V.A. et de M. l'Electeur etc. En quoy il me semble que V.A. doibt faire largesse de ses carosses. La grimace mesme est de quelqu'usage en ce monde, où tout est vanité. Je disne aujourdhuy chez l'ami et verray s'il est survenu autre chose, que V.A. doibve sçavoir. 17 Jan. 1651. |
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