Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4213. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*‘Le jour d'hier, que nous decampasmes d'aupres de Hulst, fut proprement un dimanche tel que nous eusmes au passage du canal de Bruges, tirans vers le Lis, mais le froid et l'orage qu'il fit tout hier s'accorda mieux au 19e Novembre, que ne fit l'autre au premier d'Octobre. Tant y a que ceste derniere incommodité a plus travaillé nos soldats que les trente jours du siege. Il n'y eut donq pas moyen que S.A. s'embarquast ce jour là. Force fut de la remettre sur les quatre heures du matin à la lanterne. Ce qui, graces à Dieu, a esté suivi d'une si belle bonace, et d'une journée si temperée, que les soldats ont eu tout moyen de se seicher au soleil, en s'acheminans vers la garnison, vers où chascun se haste en pleine liberté, du mieux qu'il peut. La cavallerie | |
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va mettant pied à terre en ceste ville, où elle logera ceste nuict pour demain passer jusqu'à Wouw. S.A. est arrivée vers les onze heures du matin devant la teste de Berghe et, apres avoir disné en son bateau, s'en est venue icy au vieux logis à deux heures apres midy. J'ay de la peine à croire que, ne pouvans partir demain pour Breda, nous le puissions encor le jour solemnel de Mercredy, quand tout le monde sera aux actions de grace et aux feux de rejouissance. Nous venons d'en avoir un nouveau subject par l'entiere victoire de M. Gassion sur les trouppes de Lamboy’Ga naar voetnoot1). Eene uitvoerige beschrijving van dat gevecht door de Gassion zelf laat ik hierbij gaan. Toen hij was afgereisd, om met Z.M. te spreken over de winterkwartieren, besloten de vijanden Meenene aan te vallen. Maar hij hoorde er van, keerde terug, verzamelde zijne troepen en trok den vijand, die zich bij Yperen wilde vereenigen, te gemoet. In de buurt van die stad heeft hij na een langen marsch Lamboy aangetast en geheel verslagen, vele gevangenen gemaakt en al zijne bagage genomen. ‘Par ceste defaicte si importante voyla Menin et les quartiers d'hiver en seureté, et les grosses villes, à qui on avoit faict esperer leur delivrance par la reprise de Menin, plus en presse que jamais. Eussions nous encor deux mois d'esté de reste, dans le beau chemin où nous en sommes de tous costez contre les enemis!’ A Berghen op Zoom, le 20e Novemb. 1645. |
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