Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3798. Aan C.B. de PetersdorffGa naar voetnoot5). (K.A.)aant.Je verifie fort volontiers par cestes les asseurances que M. le Prince Palatin de LandsbergGa naar voetnoot6) vous a données de mon affection tres-entiere au bien de vostre service et des vostres. Messieurs vos fils en jugeront par les effects, quand vous ferez l'honneur à nostre milice de la leur donner pour escole. Au | |
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moins pour autant que se pourra estendre mon pouvoir, au delà duquel on ne sçauroit mesurer mes actions, sans me faire tort. Je puis user de mesmes termes en ce qui est de l'affaire de CharniGa naar voetnoot1), et aymeroy mieux de faire de bouche que par escrit; mais cependant je pretends que vous me teniez hors de reproche d'estre herilis fundi calamitas, et d'avoir perdu les droits de mon maistre par ma negligence. J'espere de rendre une ame à Dieu, qui n'aura point à respondre d'un crime de ceste sorte. Apres tout il reste de veoir si les actions à ce bien sont si peremptoirement prescriptes, comme il semble que vous le posez, et si de tant d'exceptions et causes de relief que fournit la chicane, il n'y a rien qui puisse nous servir. Certes, Monsieur, je pense que si vous prenez la peine d'y songer, tout ne sera pas si desesperé que vous me le depeignez, mesmes vous supplie d'y songer, et d'en donner advis à ceux du Conseil de S.A. qui, residans sans cesse à la Haye - où je suis quasi moins que dehors, et d'où il y a derechef cinq mois que je suis absent - ont moyen de se donner, comme il fault, absolument à ces pensées là, les affaires d'estat et de la guerre ne me permettant pas, à la Haye mesme, d'y mettre souvent le nez de deux mois; ce qui pourtant n'empeschera pas que je ne releve et seconde vos bons offices, quand vous voudrez prendre la peine de nous les despartir sur ce subject et autres, touchants le bien de la Maison. - Sur ce qui regarde le contenu principal de vostre lettre, j'ay faict comprendre au long à S.A. ce qui est de l'estat de vostre proces, et des personnes à qui vous avez à faire. La response a esté courte et bonne, que si vous venez à triompher en droict, S.A. sera bien ayse de vous faire gratifier de sa part de tout ce qui sera juste et convenable. J'estime que vous n'en attendrez pas d'avantage, et à tant m'offre de vous y servir à son temps, aveq tout ce que vous pourriez demander d'un homme, tesmoing oculaire de vos merites, et capable en quelque sorte de les estimer au point de leur valeur. C'est veritablement ..... Assen[ede], 8 8b (Oct.) 1644. J'ay bien informé M. le comte de Solms de l'intention de S.A. en vostre endroit. Je pense qu'il vous en rendra quelque compte quant et cestes, et qu'en temps et lieu vous en appercevrez l'effect. |
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