Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3739. D. de WilhemGa naar voetnoot1). (L.B.)Enfin nos cousines BoudaenGa naar voetnoot2) sont appaisees. Hier se firent les premieres annonces. Je souhaite que l'espouse soit bientost hors d'ici. Sa soeur Susanne l'accompagneraGa naar voetnoot3). Je crains qu'on regrettera un jour de ne luy avoir donne une sage gouvernante, comme nostre cousine Cobbe. Je ne pense pas qu'elle feroit difficulte de faire ce voyage. Mais je ne l'ose proposer a ces filles, et d'en parler a la bonne femme ne serviroit de rien. Car elles la gourmandent et font qu'elle devient intraittable, et que toute decouragee elle se tourne en chagrin. Pour le convi des provinces ennemies j'ay tasche de faire ce que j'estimois estre du devoir d'un fidel serviteurGa naar voetnoot4); je n'y songeray plus, veu qu'il est question d'aller de concert avec la France et qu'il semble que S.A. n'y puisse accroistre son authorite, ou s'en mesler. Fortassis artes Gallorum in viam melioris consilii nos ducent. - M. Rivet m'a adverti qu'il a pleu a S.A. d'escrire en faveur de M. Heinsius a ceux de Geneve, pour faire changer dans le livre de M. de Croy ce qu'il y a de passionnéGa naar voetnoot5), et ce a vostre recommandation voilee de l'intercession de l'Academie de Leyden, mais qu'il sera bien malaise que ceux de Geneve puissent gratifier a S.A. de ce qu'il desire en cest affaire, attendu que ledit livre est quasi acheve d'estre entierement imprimé. J'estime que vous ayez creu qu'on devoit mettre encore ledit livre sous la presse et que vous avez juge que c'est une chose prejudiciable a nostre religion que nos gens doctes s'entredeschirent les uns les autres pour des petites choses, estans d'accord du principal et necessaire. Mais c'est en effect nourrir le mal et decouvrir l'apprehension ou crainte dudit amy, ou bien, si cela a este procure a son desceu par d'autres, cela ne guerit point le mal et n'oste point l'apparence d'intelligence si prejudiciable a sa renommee. Je regrette son malheur. Mais | |
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le chemin qu'il a tenu ne pouvoit aboutir ailleurs. Je n'ose vous importuner par mes advis des plaintes et discours qui se forment contre S.A. a l'occasion de l'armement du Conte d'OostfriseGa naar voetnoot1); j'estime qu'en soyez aussi esclairci et que le tout s'accommodera par la sage conduite de S.A., lequel fera un chef d'oeuvre de persuader ledit conte a donner ses interets pour le temps present au public, sur la semonce de deux couronnes si considerables comme sont celles de la France et de la Suede. Quelques uns commencent a discourir d'un compromis qu'il faudroit faire a ces deux royaumes, ce qui porteroit prejudice a l'authorite de nos provinces, qui ont tousjours eu l'arbitrage de ces differens ..... Hagae, 5 Septemb. 1644. |
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