Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644

3435. J. van der Burgh¹⁾. (L.B.)

Je vous rends graces infinies des sages advis qu'il vous plaist me departir, et confesse de ne m'estre jamais mal trouvé de les avoir suivis. Devant que de les avoir receus je m'estois r'advisé touchant le changement de mon logis; et ayant entendu qu'il estoit creature d'un prince qui est desagreable à la France, celuy aupres de qui je me pensois mettre en pension²⁾, au lieu de changer de logis, j'ay changé de pensée, pour ne me point exposer à la mauvaise interpretation d'aucuns de ses ministres. Pour le Vive, dont vous faites mention, je croy que c'est un advertissement pour l'avenir que vous me donnez plustost qu'une reproche du passé, ne trouvant aucune habitude en moy de me servir de ce mot là; voire je ne sçache de l'avoir jamais prononcé, si ce n'est par inadvertence, et suis si scrupuleux de me trouver en des compagnies là où telle parole puisse venir à propos, que mesme je ne me suis trouvé jusques icy en aucun festin publiq, encore que j'aye partout esté prié; non pas pour esquiver ce mot là, que je n'ay jamais compris d'aucune consequence, mais pour ne donner point de suject de mesdire de mes actions. Au reste l'amitié avecq Mons. Henny n'est pas pour cela rompüe, et je ne perdray point d'occasion de procurer à Mons. Bannius un antagoniste non vulgaris notae. ..... De Liege, ce 8^me Xbre (Dec.) 1643.

1) Uitgegeven door Van Vloten, Dietsche Warande, V, 1860, blz. 235.

2) Nl. Henny; zie No. 3423.