Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3287. Claude Rivet de MontdevisGa naar voetnoot4). (L.B).Je suis arrivé icy ce matin, ou Mons.r de MontautGa naar voetnoot5) et moy nous sommes rencontrez, pour nous en aller ensemble a Rotterdam, ou est Mgr le duc de GuizeGa naar voetnoot6) du passage duquel nous nous servirons; il partira apresdemain pour Zeelant et nous aussy. Cependant il faict estat d'aller demain voir Honslaerdick, ou MartinayeGa naar voetnoot7) l'est allé attendre ce soir. Je vous diray que depuis que j'eus l'honneur de prendre congé de vous, l'homme que sçavez a tousjours esté dans ses opinions ordinaires, jusques a ce que je luy aye faict voir et cognoistre que jamais homme envoyé avec une instruction ne la communiquoit a personne qu'a luy mesme, et que je l'avois ainsy practiqué par plus de cinquante que j'ay eües de Mgr. d'AngoulesmeGa naar voetnoot8). Icy il ne m'en a point parlé du tout. Mais bien a il tesmoigné qu'il estoit necessaire que j'eusse la copie des lettres; je [les] luy avois offert dez l'armée, car Son Altesse m'avoit faict l'honneur de me le dire, mais alors il n'insista point du tout, et ne tesmoigna point le desirer. C'est ce qui me faict vous suplier tres humblement d'en parler a S.A., et s'il le commande que je les puisse avoir demain au soir a Roterdam, ou vos messagers me trouveront chez Monsieur Hugo du Bois, logé op de Lombestraet. Quand j'auray lesdites copies, en les faisant voir a Mgr. de Buillon, je pense qu'il ne peut rien desirer d'advantage, car en ces affaires la il faut dire peccavi, et jetter le passé derriere le dos et se recommander a un suplice tres humblement. Pour ce qui regarde les commandements de S.A., je vous suplie de l'asseurer que je tascheray a m'en acquiter avec telle fidelité et diligence qu'elle aura subject de satisfaction, et pour ces gens icy qui croyent trouver la pierre philosophale, et tirer d'un homme ce qu'il a sur le coeur, je m'en desmesleroy bien, en prenant leur mesme methode. J'ay suplié Mons.r de Van der Leit de vous donner ce mot. Je ne manqueray de vous adresser mes lettres pour S.A. dez que je seray a Paris, et cependant | |
[pagina 394]
| |
vous demande la continuation de vos bonnes graces, et de vos bons offices pres de nostre bon maistre. Car vous ne le[s] pourez jamais despartir a personne qui soit plus que moy .... A la Haye, en grande haste, le 22 Juin 1643. J'obmettois a vous dire qu'en me disant qu'il falloit avoir copie des lettres, je luy ay dit qu'on [les] luy a offert a l'armée, et que je scay bien que c'est l'ordinaire en pareil cas, mais que si S.A. ne l'a faict envers Mg.r de Buillon, c'est a cause qu'il luy est si proche, ces copies ne se tirans que pour des gens qui n'ont aucune alliance ensemble, pour plus de seurté. - Par vostre permission je baise tres humblement les mains a M.rs le MaistreGa naar voetnoot1) Des champsGa naar voetnoot2) et PollottiGa naar voetnoot3) et MoireGa naar voetnoot4). |
|