Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend3054. Aan prinses Amalia van OranjeGa naar voetnoot2). (H.A.)*Uwe Hoogh. zal van Prins Willem wel al het nieuws hooren. De Koningin Moeder heeft aan hare dochters, de Koninginnen van SpanjeGa naar voetnoot3) en Groot-Brittannië en aan Mevrouw van SavoyeGa naar voetnoot4) en den Groothertog van FlorenceGa naar voetnoot5) hare voornaamste juweelen gelegateerd en voor de rest den Koning van Frankrijk en zijn broederGa naar voetnoot6) erfgenaam gemaakt; zij heeft beschikt, dat er 6000 zielmissen voor haar zullen worden gelezen, en den Koning verzocht het achterstallige loon van hare dienaren te betalen. ‘Ce qu'il y a de plus observable, c'est qu'elle se remet de beaucoup d'autres dons à faire çà et là, à la discretion du vicomte FabroniGa naar voetnoot7), qui apparemment en sçaura bien faire sa main’. ‘S.A. commençant à se proumener par le beau temps, qui est revenu depuis hier seulement, va faire demain en carosse un tour jusques à sa ville de Moers, où en passant elle verra d'assez pitoyables desolemens de sa pauvre comté de Moers, qui patit tous les jours plus qu'on ne sçauroit dire; ces barbares Winmariens mettant tout en cendre, et emportans jusques aux cloches des eglises qu'ils osent venir vendre à bord des mesmes bateaux, qui leur fournissent si liberalement à vivre, et sans lesquels je ne sçay de quoy ils se sustenteroyent. Le grand et merveilleux docteur du Roy de PologneGa naar voetnoot8) nous faict esperer la guerison indubitable de la goutte de S.A. par une petite liqueur qu'il luy va envoyer, à prendre trois fois par jour, estant la mesme selle qu'il employe à tous chevaulx, pour goutte, pour gravelle, pour fiebvre quarte, et scorbut, et beaucoup d'autres maux, le Roy de Poloigne n'ayant esté gueri que par cela mesmes, tant de la goutte que du hault mal; comme encor des gens innombrables en ces païz là, dont les exemples se trouvent verifiez par le tesmoignage de quantité de seigneurs polonnoiz, qui sont en ceste armée. Il est parti aujourdhuy pour la Haye, et vaudra la peine qu'il ayt l'honneur d'entretenir V.A. qui asseurement goustera la candeur et modestie du personnage, et ne le trouvera pas charlatan. Nous l'avons fort preadverti de l'envie et contradictions du docteur RomphGa naar voetnoot9), qui asseurement le descriera bien hault. Mais il semble bien accoustumé à de ces traverses là, et n'appelle qu'aux effects de sa cure, tout ravi d'avoir trouvé un page de S.A. qui a la fiebvre quarte depuis dix moiz en ça, pretendant la luy oster aysement. S'il faict ce coup là, | |
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et guerit de la goutte un riche marchant à la Haye, nommé Timmerman, qui est le plus miserable de tous les hommes d'une furieuse goutte, comme il l'a entreprins, il ne restera plus rien à disputer. Dieu en benie le succès.’ Au camp à Bodbergh, le 10e Juïllet 1642. |
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