Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2532. D. de WilhemGa naar voetnoot1). (L.B.)Ik heb u de boeken van den heer Saumaise gezondenGa naar voetnoot2). ‘Quant au PapeGa naar voetnoot3), comme il traicte M. Saumaise, ainsi il vous traitte et les autres amis qui se fient en luy. Quoiqu'il vous reblandisse et applaudisse a vos jugements par les lettres qu'il vous escrit, il ne fait pas le mesme en escrivant a M. Saumaise et d'autres. Vous le cognoistrez avec le temps, si vous ne le cognoissez desja. Il ne peut tenir ni sa langue ni sa plume. Vanus praeterea est atque imprudens, uno verbo verus frater, φρατρίαν ϰαὶ συνωμοσίαν ϰαὶ στάσιν ποιησάμενος. Deux choses le retiennent, le peu de credit qu'il a, et la crainte de perdre sa prebende. A la premiere veue nous en dirons davantage. Il me semble que M. CopesGa naar voetnoot4) fait bien de nous dire les medisances francoises lesquelles les autres nous cachent par trop de complaisance. M. Euskercke escrit pis que cela ici a ses amis, a M.rs van WouwGa naar voetnoot5), nostre greffier Buysero et autres. Madame .....Ga naar voetnoot6) la fille du duc de Bouillon, a escrit autant au Pape ici et nomme les plus grands du royaume qui ont parle de la sorte; et pour moy je croy que le vent contagieux qui infecte la cour de France est venu de nos quartiers. On peut connoistre ici que plusieurs de cette nation sont poussez par quelque secrette et violente passion contre nous dont j'ay encores derniere- | |
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ment observe un acces en la personne de Monsieur BrassetGa naar voetnoot1), quand il entendit que S.A. remontoit pour aller a Grave. Son repart estoit: si S.A. estoit bien servi, il n'auroit garde de remonter. Ce matin derechef il se fascha fort de ce qu'on parloit que S.A. a la requisition de Mess.rs les Estats pourroit peust estre bientost retourner iei, attendu que l'armee francoise estoit decampee. Comment? dit il. Cela est faux. Si je scavois que ces Messieurs eussent telle information, je les desabuserois par une remonstrance de ma main. Il veut qu'on croye que l'armee francoise est pour attaquer encores Bethune ou quelqu'autre place. Ceux qui ont entendu parler M. d'EstradesGa naar voetnoot2) en semblables occasions vous confirmeront encore mieux mon dire. Mais laissons ces gens et ne parlons mal d'eux, puisqu'ils sont les favoris de la cour. Ce sera un coup digne de vostre main de prendre l'opportunite pour faire valoir vostre plume en cette occasion par le commandement de S.A., afin de faire cesser ces iniques et infames jugements et jouir doresenavant de plus de calme. Pour l'affaire de Groninghe je trouve que les artifices du conte, ou plustost de ses gens, ayent este si forts en la province que malaisemment on doive attendre quelque bonne issue. Car il semble qu'ils veuillent continuer a fomenter les mauvaises impressions qu'on a donne au peuple et a tous et gaigner les autres par corruption; de sorte que je crains plus que je n'en espere, si S.A. mesme n'y mette la main plus solidement. Je tien cela pour constant et asseure qu'ils ne feront rien pour la Generalite; et j'en doubte fort si un second envoy ne pourroit mesme aigrir les matieres. Car de ces occasions le conte s'est sceu dextrement ayder par l'entremise du support qu'il a rencontre au magistrat de la ville, pour par ce moyen, en affoiblissant le bon parti, fortifier et establir entierement la cabale du conte par factions populaires et corruptions. Monsieur Coenders a fait ses bons devoirs; je veux croire qu'il y continue. Mais il est fort contrequarre au pays circonvoisin et ne peut rien faire dans la ville. Vulcani irati est filius, Quaqua tangit omme amburitGa naar voetnoot3). Cependant il faut agir et vous voyez la necessite necessitante d'y envoyer quelqu'un pour desabuser le monde, gaigner les uns et arrester les autres ..... 11 7b (Sept.) ..... 1640, Hagae. |
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