Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2463. D. de WilhemGa naar voetnoot9). (L.B.)Aujourdhui Messeig.rs les Estats Generaulx se sont assembles apres le presche jusques a un heure apres midi, et a on delibere d'escrire une lettre aux provinces de F[rise] et G[roningue] en | |
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faveur de S.A., pour les induire a luy deferer le gouvernement. M. VeltrielGa naar voetnoot1) ayant reconnu l'intention de tous les autres deputez des provinces, quoiqu'il eut paravant pousse la resolution qu'on devoit escrire comme dessus, a ose quasi protester puis apres a l'encontre, disant qu'il ne pouvoit, als volmachtige consenteren in sulck schrijven, oft versocht, dat hem geliefden t excuseren van wegen sijne provincie. Monsieur WaltaGa naar voetnoot2) n'y estoit pas. M. LooGa naar voetnoot3) n'a ose luy contredire. M. AltingGa naar voetnoot4) de Groningue s'est aussi defie de se declarer. Or scay je que, jeudi qui vient, le landtdach commence en Frise et M. Veltriel y est appelle, comme volmachtige, auquel M. SohniusGa naar voetnoot5) a escrit une lettre en faveur du conte Guillaume. Je m'appercois qu'on veuille accelerer cest affaire, pour rompre le dessein de S.A., a raison de quoi j'ay estime ne pouvoir de moins faire que de vous en advertir par homme expres, et me suis servi de ce porteur pour n'avoir sceu trouver aucun messager. Je me doubte que S.A. se repose sur l'attente de l'offre qu'on luy fera. Or suis je adverti qu'il y a a craindre qu'en la F[rise] les affaires se reduiront a tel poinct que S.A. ne remportera aucun contentement de ce dessein, si ce n'est qu'on y travaille puissamment et avec dexterite et qu'on pourvoye aux difficultes a naistre. Messieurs les autres deputes de F[rise] qui sont ici ne scavent rien de ce landtdach, et je crain que la negligence de ceux auxquels S.A. se repose luy fera perdre cette belle occasion et, quand le mal sera arrive, nous voudrions avoir donne je ne scay quoi pour le reparer. Dieu par sa grace veuille benir le dessein de S.A., mais il est question qu'on recherche quelque autre seurete et qu'on ne face l'endormi en cest affaire. Il n'y a rien au monde que S.A. doive plus soigneusement eviter que de donner argument d'estre frustre et mocqué, et vous conjure de disposer S.A. qu'il luy plaise ordonner a temps qu'on pare a ces coups. Diem unum prorogare non est e re principis ..... De la Haye, ce 29 Juillet 1640. ..... Je vous prie que S.A. donne ordre a cest affaire; il y a moyen de redresser le tout; periculum autem est in mora. Walta et tous ces deputez se refroidissent; Principi imponitur, meo judicio ..... |
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