Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1861. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Tout le principal entretien d'icy, c'est l'enqueste de noz prisonniers, dont le nombre croit si fort, qu'enfin il ne s'en trouvera que fort peu, ou point de morts à ceste malheureuse retraicte, tant l'enemy a faict bon quartier à petit et à grand, tout au contraire de ce qu'on en avoit craint et imaginé. Pour leur delivrance, Monsieur le comte Guillaume - qui est tousjours à Liefkenshoeck et, peut estre, de là ira se refraischir à Heusden - y avoit envoyé jusqu'à quatre tambours de suitte, qu'on avoit touts retenuz; tant qu'à la fin on les a renvoyez, aveq response, qu'on estoit apres à faire la liste des prisonniers, et qu'icelle veuë par le Prince Cardinal, on la nous envoyeroit. Cependant un tambour du coronel Ottavio Guasco arriva hier icy sur le soir, aveq un passeport portant, que les amiz des prisonniers eussent à donner ordre à leur rançon. Là dessùs on a envoyé force lettres de change à Anvers, mais l'apprehension est, que tout ne se vuidera pas si promptement, depuis qu'on croid que l'enemy a sceu, comme un capitaine espagnol, amené prisonnier par la bouë jusques sur la contrescarpe du fort de Liefkenshoeck, y a esté vilainement hony et tué par de noz gens, et qu'un autre officier, pensant se | |
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sauver, en sautant du pont au fossé, y a esté depesché à coups de mousquet. Chose si capable d'aigrir, et justement, le courage des Espagnols, qu'il est fort à craindre, qu'il n'en arrive mal à quelqu' honest' homme, s'ils en sont bien informez. Son Alt.e l'a voulu estre et vient d'en escrire serieusement au commandeur du fort, pour veoir quelle satisfaction on en pourroit faire, en cas que la chose esclattast’. De heer de Chastillon belegert nog altijd S.t Omer. Bij de aanvallen in het land van Waes hebben Don Andrea Cantelmo en de markies van Leda het bevel gevoerd. ‘Des relations tres-particulieres qui aujourdhuy nous en sont venues d'Anvers, augmentent le depit et la honte du desastre, se voyant à clair l'extreme peine où l'enemy s'est trouvé, et comme entrants dans les beaux ouvrages que noz fuyards avoyent vuidez - ce disent ils unanimement - sans subject de crainte, ils ont prins pour miracle, de se veoir depestrez de si bonnes trouppes, si bien logées, et qui pouvoyent leur porter tant d'incommodité.’ De heer GoringhGa naar voetnoot1) heeft aan Z.H. de portretten van den Koning en de Koningin door Van Dijck aangeboden; zij zijn heel mooi. Ik heb ze aan SerwoutersGa naar voetnoot2) gezonden, om ze op hunne plaats in Rijswijk op te hangen. De heeren Brederode, Solms, graaf Hendrik en eenige gedeputeerden hebben een tochtje gemaakt bij Goes. - ‘Les relations d'Anvers, que j'ay mentionnées cy dessùs, tesmoignent que les enemiz en leur attaque ont eu plus de mille morts, la pluspart Espagnols ou Italiens, aveq quelques 150 Walons, sans compter dans ce nombre un sergeant major, huit capitaines, dix huit alferez, trois lieutenants, vingt six sergeants, un chapellain et deux ou trois canoniers. De blessez ils en avouënt quelques 700 ..... Si on eust peu tenir bon sur de si grands avantages, que ne fust-il pas arrivé? Mais Dieu ne l'a pas voulu.’ A Noordgeest, le 26e de Juin 1638. |
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