Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1681. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.).*Monsieur de BrederodeGa naar voetnoot4) se mocquera de moy, de ce que je pretends encherir sur les advis qu'il aura peu donner de bouche à V. Alt.e, mais ne sachant pas, si avant son depart il aura eu cognoissance de la venue du lieutenant CrockGa naar voetnoot5), je hazarde d'advertir V.A. que cest heureux homme, s'estant faict informer d'une compagnie de cavallerie de l'enemi logée à Rimenant, proche de Malines, s'y est acheminé, et a si bien conduict son affaire, qu'il l'a surprinse dans son quartier, l'a toute ruïnée hier au matin, amené trente trois chevaulx, et entre autres prisonniers le lieutenant et le cornette. Mais ce dernier s'estoit eschappé sur la retraicte. L'alarme en fut prinse dans Malines et Lier, et des coups de canon tirez par advertence. La fortune de ce cavalier est remarquable, car au dire du lieutenant prisonnier, il ne pouvoit avoir attendu un quart d'heure davantage, qu'il n'eust esté attrapé et enfermé par des trouppes qui arrivoyent au mesme quartier, où il s'est jetté par des passages estroits et non soupçonnez aucunement. De France on mande du 28e d'Aoust, comme les armées du Roy se vont renforçant, et que le duq de LonguevilleGa naar voetnoot6), depuis la prinse de S.t Laurens la la Roche, assiege Bletterans en Bourgogne, Mons.r de ChastillonGa naar voetnoot7) Montmedy en Luxembourg, et le cardinal de la ValletteGa naar voetnoot8) avoit investi Avennes, qui | |
[pagina 299]
| |
semble place d'importance. En sorte que mesme ledit lieutenant prisonnier tesmoigne de quelques regimens qu'on disoit s'en aller vers les Françoiz. Tesmoigne aussi, que le Cardinal Infante se trouveroit aujourdhuy à Scherpenheuvel et, à ce qu'on croyoit, l'armée s'escarteroit de la Meuze, le bruict courrant tousjours qu'on tascheroit de mettre du secours dans Breda, ce que nous ne mesprisons, ni ne craignons trop icy. On mande encor de France, que la Reine continuoit de garder le lict, depuis l'alteration qui luy estoit arrivée dernierement, sur ce qu'on faisoit recerche de quelqu'intelligence entre elle et le Cardinal InfanteGa naar voetnoot1). Et y en a qui disent, qu'elle auroit esté obligée d'en demander pardon au Roy, qui enfin auroit commandé qu'il n'en fust plus parlé. Devant Breda, le 8e de Sept. 1637. |
|