Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend1621. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*Toutes choses demeurent icy en mesme estat, hormis noz ouvrages, qui s'amendent et fortifient en sorte, que l'apparence des attaques de l'enemi va s'amoindrissant de jour à autre. Ce qui n'empesche pas qu'on ne fasse forte garde toutes les nuicts, à la grande fatigue de noz soldats et chevaulx. Tesmoing six compagnies angloises, que S. Alt.e a trouvé si bien endormies à la pointe du jour, qu'il a faict prendre leurs drapeaux par ses lacquaiz, sans que personne s'en soit apperceu, et les garde tous six dans sa chambre à l'extreme honte et confusion des officiers, qui n'osent pas les venir redemander. - Le prince Thomas a prié par lettre M. le comte Guillaume d'envoyer sçavoir dans la ville, si un certain jeusne seigneur Napolitain, nommé Don Pedro Cantelmo, prince de Pepoly, y estoit entré, parce qu'ils en estoyent en peine, y ayant quelques jours qu'ils n'en avoyent ouy parler. Enfin S. Alt.e ayant permis qu'un tambour s'en allast informer, il se trouve qu'il y est entré travesti, aveq un ingenieur, et a passé par le quartier de S. Alt.e. Au dire du trompette, ce Napolitain auroit ordre de commander la garnison, en cas qu'il vinst faute du gouverneur FourdinGa naar voetnoot5). - Le comte FritzGa naar voetnoot6) a battu une partie de trente ou quarante hommes de l'enemy, et le lieutenant Crock en a mené prisonniere une pareille. On vient de rendre à S. Alt.e une lettre espagnolle en chriffre du gouverneur de Breda, qui a esté trouvée aux champs abandonnée, ce semble, par quelque femme qu'on pense tenir prisonniere. S. Alt.e a tres-grande envie d'en sçavoir le contenu, et j'y vay passer ceste nuict, pour essayer si j'en pourroy venir à bout. - On avoit creu qu'il y eust quelque remuement en l'armée de l'enemy, mais cela ne continue point. Devant Breda, le 9e d'Aoust 1637. |
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