1614. Aan prinses Amalia van Oranje. (H.A.)*
Je retourne aveq scrupule à ne dire rien à V. Alt.e, sinon qu'il n'y a rien à dire, et que la copie de ma lettre d'hier pourroit servir pour aujourdhuy. C'est à sçavoir en somme, que l'enemi continue son logement icy près à Sundert et Rijsberghen, que le remuement qu'on apperceut hier, n'a esté qu'un convoy, que les vivres sont grandement chers en leur armée, qu'ils n'ont rien attenté jusques à present, qu'on ne s'y fie pourtant pas, mais que vers la minuict - qui est proche - on va remonter à cheval, que cependant on se haste de fortifier les plus foibles endroits des ouvrages, que ceux de la ville continuent à faire signal de feux au clocher, et que S. Alt.e qui dort, je ne sçauroy dire quand, va demain disner à Ter Heiden, pour y adviser à toutes necessitez, et faire apparemment le tour des ouvrages. Si quelqu'un debite plus de nouvelles hors d'icy, je pense qu'elles seront peu en nombre ou en valeur, comme ces mienes. Devant Breda, le 6e d'Aoust 1637.