Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634

901. Aan J. Euskercken¹⁾. (H.A.)

Il y a quelques années que Madame la Duchesse de Lansberg, soeur de Monseigneur le Prince mon maistre, s'inquiete en France d'un proces que luy meuvent deux freres, presidents ès Parlements et Chambre des comptes à Dyon, qui la voyants retirée en Bourgogne, soubs la protection du Roy tres-Chrestien, et y posseder quelques terres qui sont à leur bienseance, se sont promis de luy faire payer une rente deuë par la Maison d'Autriche, comme ayant succedé à celle de Bourgogne, du moins l'obliger à leur delaisser lesdites terres, qu'ilz voudroyent bien pretendre, quant et celles de S. Ex.^e en France, estre affectées à ceste debte, creée il y a plus de cent cinquante ans par le chef de la Maison de Chalon, pour et à l'avantage de celle de Bourgogne seulement. Et ce sont ces Messieurs, prevaluz si avant du peu de loisir qui reste à S. Ex.^e de songer à ces chicaneries, qu'au moyen de poursuittes assiduelles, et quelqu'autre façon de recommandations qui sont de la mode en France, l'an passé ilz obtindrent certain arrest interlocutoire en leur faveur, contre ladite dame, qui de faict n'y preste que son nom, pour diverses considerations, desquelles la raison venant à cesser pour l'advenir, il a esté trouvé expedient que S. Ex.^e fist entrevenir son nom et sa reputation dans la cause, qui aussi bien ne regarde que ses interests, et au moyen des authorisations et procures ci joinctes, que de par sadite Ex.^e vous estes prié de vouloir delivrer à ceux qui s'y nomment, et en vous informant des merites de l'affaire par quelqu'un d'iceux, vous employer serieusement à la recommandation du droict envers les juges qu'ilz vous assigneront, mesmes y faisant jouer quelque ressort de par M. le Cardinal en faveur de S. Ex.^e, qui n'a pas creu qu'il valust la peine de l'en importuner par lettre. La soustenue des parties est esloignée de toute raison, et n'y a pas un de leurs arguments, que l'equité indifferente ne confonde. La supercherie seulement nous pourroit incommoder, mais vous avez moyen d'y servir S. Ex.^e tres-utilement. Obligez le, s'il vous plaist, de cest office; je seray pleigé du resentiment qu'il en aura, ne vous parlant que par charge, et ici me diray .... le 20^e d'Apvril 1634.

L'autre proces de Mad.^e d'Elboeuf, dont il est faict mention dans ces procures, n'est pas si avancé que celuy des presidents, mais se reglera à l'advenant de l'issue du premier, basti sur fondements de pareille estoffe.

1) Afschrift van andere hand; alleen het postscriptum is door Huygens geschreven.
Zie over Euskercken, blz. 421.