Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634

612. A. van Manmaker⁴⁾. (H.A.)

J'ay en conformité des commandements de Son Ex.^e et vostre conseil escrit a Paris, pour avoir des particularites du droit et revenu de la baronnie de Serignian⁵⁾, voisine de la Principaute d'Orainge, d'ou j'ay passe deux ou trois jours receu responce du 27 du mois passé, et me mande [on] ce qui s'ensuit.

4) Zie blz. 152.

5) Sérignan.

[p. 322]

Pour le regard de la baronnie de Serignian, elle est affermee sept mille cinq cents cinquante livres, monnoye de Roy, payables en ceste ville de Paris, toutes charges des officiers acquittees. Le Seig.^r de la dicte baronnie n'a pas icy les titres qui la concernent, si non le¹⁾ bail afferme pour le dict pris, lequel ne specifie point par le menu les droicts et consistence pour les scavoir. Son Ex.^e peut escrire a Orange a ses officiers qu[i] l'en esclairciront punctuelment, comme y ayants de ses subjects qui en ont este fermiers, a ce que m'a dict le dict seigneur, dont il ne scait maintenant les noms, joint que le dict seigneur escrira a ses officiers d'en donner toute connoissance aux officiers de Son Ex.^e, si elle me commande den prendre le soin, et me semble qu'il sera expedient - lorsque Son Ex.^e aura aggreable la dicte baronnie apres le dict esclaircissement faict - den traitter sous le nom d'un catolique pour n en donner ombrage au Pape, et mettre a couvert le dict seigneur de ses reproches et quant et quant de sa malleveillance qu il apprehendroit plus que le²⁾ ciel. Et incontinent apres le traitte, dans les huict jours, le dict catolique bailleroit sa declaration autentique qu'il aura acquis la dicte barronnie au profit de Son Ex^ce. Voila comme nous en usons icy et au pays du Contat de Venisse³⁾. Si sa dicte Ex.^e ou vous jugent que je la puis servir d'avantage en ce faict, me sentiray tousjours honoré de recevoir et executer ses commandemens⁴⁾. Middelb., ce 11 de Julet 1631.

1) Er staat: le le

2) Er staat: du

3) Venaissin.

4) De koop is niet doorgegaan, althans in 1659 behoorde de baronie Sérignan niet tot de Fransche goederen der Oranje's (vgl. Dr. F.J.L. Krämer in De Navorscher, 1893, blz. 119-121, 125-128.)