Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend609. C. CalandriniGa naar voetnoot3). (H.A.)En responce de la vostre tres agreable du 24 d'AvrilGa naar voetnoot4), sçaurez que entretemps Dieu avoit retiré le viel doyen. Cependant comme je ne demeure en la ville, ayant laissé la charge a mon frere JulianGa naar voetnoot5), il me dit vous avoir envoyé la scenographie du pulpitre selon vostre desir. J'eusse desiré de l'avoir veu devant qu'il vous l'eut envoyée. Je ne sçay si le peintre vous aura satisfait. Pour l'usage je pense que mon poulpitre, comme il est plus opereux, aussi est il plus solide et de plus d'usage. Sed de gustu non disputandum, disoit feu mon pere. La continuelle maladie de ma femme m'empesche d'aller en ville si souvent que je pourroy avoir occasion aultrement, mais Dieu sçait peult estre que cela m'est bon; je negligeroy peult estre ma femme spirituelle qui n'est pas moins malade. Il y a quasi trois mois qu'elle ne se peult relever de couche, Dieu m'ayant donné un petit Cesar et hunc etiam vix, Tityre, ducoGa naar voetnoot6). Parmi ces exercices de crois domestiques le Seigneur d'ailleurs me recompense par les consolations qu'il me fait sentir en mon labeur. S'il a pleu a Dieu de retirer a une plus heureuse vie Mad.lle vostre mereGa naar voetnoot7), c'est a quoi elle aspiroit et nous tous. Dieu a appointé un temps a chacun de nous, auquel nous lui devons servir ici bas en nostre vocation, pour nous avancer a un plus hault degré, apres qu'il aura esprouvé nostre fidelité in parvo. Je suis fort affligé d'une mort, et il me semble que j'en ay raison - non pas d'estre fasché, comme Jonas - pour ce qu'il eut peu faire encor grand service a l'eglise de Dieu, Mons.r TurretinGa naar voetnoot8), le professeur que je m'asseure aurez cognu, et je desire grandement que vostre Muse honore son tombeau. Je ne doubte qu'il y aura plusieurs | |
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aultres et ma rauque corne retentira aussi par pur devoir. Puisque m'honorez de la continuation de vostre amitié, Monsieur, vous voiez comment je m'enhardi; je seroy curieux d'entendre, si Dieu parmi tant de benedictions dont il vous a enrichi avec Madame, vous a donné aussi celle ci, qu'elle soit saine et forte de corps, et quel nombre d'enfans encore? Pardonez a ma vielle franchise. Je vous baise les mains tres humblement, Monsieur, et a Mad.e, et s'il vous plaist aussi me ramentevoir a Mons.r vostre frere et a mes damoiselles vos soeurs, le prendray pour singuliere faveur. Stapleford Abbotts, 6 Jun. 1631. |
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