Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
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339. A. van HiltenGa naar voetnoot1). (H.A.)C'est à la bonne heure que vous vous estes resoulu de vous mettre en estat de mariage, speciallement avecq une damoiselle principalle à Amstelredam, qui porte un grand volume de bonnes qualitez et de louanges prez de ceulx qui ont l'honneur de la cognoistre, et monstre elle aussi un miroir de sagesse par le choix qu'elle a faict de vous. D'en expliquer mes raisons à vous mesmes, je n'ay garde, pour n'encourir le blasme qu'on doibt aux flatteurs. Or, Monsieur, je vous soubhaitte en ceste heroïque entreprinse et à Madamoiselle vostre maistresse le comble de tous voz desirs salutaires, temporelles et spirituelles, et tout que l'on en peut demander du Dieu vivant. Pour respondre aulx demandes qu'il vous a pleu me faire, selon mon opinion, je diray quant à la premiere, que Monsieur van Eijck, drossard à HeusdenGa naar voetnoot2), tient encore sa prebende, nonobstant qu'il est marié, et que je me doubte, s'il n'y a maintenant encore quelque aultre honneste possesseur de mesme condition. Respondant de plus au second point de vostre dite demande, je me doubte, si vous pourriez obtenir de Messeig.rs les Estatz trois ou quattre ans de revenu en un coup, quant bien vous mettiez vostre prebende absolument entre leurs mains, parce que maintenant le convent est fort chargé. Au troisieme je diz, que par faveur les resignations se sont aulcunement pratiquez et que pour le revenu de cent florins par an l'on a tiré cinq cens de capital et moins. Car cela se paye à mesme de l'espoir que portent les achepteurs d'obtenir quelque augmentation avecq le temps. Le recepveur de S.t Catharina m'a communiqué assez confidemment les propos qu'il vous en a tenu. Quant à l'honneste courtoisie et presentation, Monsieur, qu'il vous a pleu m'en deferer et faire, je vous en baise bien humblement les mains, soubz offre de mon bien humble service, la ou je pourrois avoir l'honneur de recepvoir voz commandemens. Il est vray que j'avois requiz au S.r SypenesseGa naar voetnoot3) de vous en escrire en faveur de Monsieur Schimmelpenninck, conseiller a la court et premier maistre des comptes de la duché de GueldresGa naar voetnoot4), comme ayant huict filz en vie et une femme allant grosse, à l'instigation de bons amiz qualifiez en ceste province, mais poinct en intention de vous contraindre à resouldre plus pour des importunitez que selon vostre propre desir premedité, en quoy je ne vous vouldroiz apporter le moindre obstacle. Monsieur, mon advis sera doncq conforme au vostre, et en cas que desiriez continuer la possession, j'espere que Messeig.rs mes maistres ne vous la denieront plus qu'ilz n'ont faict jusques ores, et que me trouverez fidel ministre pour vous en procurer, selon besoing, toute sorte de contentement, pour aultant qu'il me sera aulcunement possible. Mais si vostre inclination pourroit tendre à la resignation, je vous supplie que ledit Sieur Schimmelpenninck puisse faire sa parthie avecq ledit recepveur pour la moitie. A Utrecht, le 1/11 de Febvrier 1627. |
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