Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend285. Aan F. van Aerssen. (K.A.)La belle ouverture qu'on a donnée à vostre negotiation à Southhampton, à ce que nous en apprenons par voz adviz du 9e de ce mois, ne m'empesche pas de juger que vous en avez encor là pour plus d'un mois, s'il me reste quelque connoissance du biais de cette nation. Parquoy je me dispense encor cette fois à vous saluer de loin, me promettant de l'honneur de voz faveurs accoustumées, | |
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que parmi les affaires qui desormais vous occupent sans relache, vous aurez à gré de vous laisser derober un quart d'heure pour l'entretien de voz serviteurs. Ce nous est du contentement de veoir que pardelà on va ouvrir la bouche à specifier si ouvertement l'ennemy commun, mais si vous allez repenser à ce qu'autrefois vous en est venu au devant, la memoire vous dit-elle pas que de semblables esclats la Chrestienté n'a recueilli que du vent? Je veux qu'à present les interestz plus pressez promettent des effectz de plus d'apparences, mais en bonne foy, Monsieur, est ce là la prudence d'estat proportionnée au grand besoin de la bonne cause, d'estre un an à equipper une flotte, l'equippage faict, la laisser fondre, tandis qu'on va commencer à deliberer que c'est qu'il appartient d'en faire? Lever une si grosse pierre sans sçavoir où la jetter? A la verité, voilà des desseins mal cousuz, en estat au moins de se dissoudre bientost. Et si les affaires ne s'empoignent avec plus de vigueur, nous allons à fonds, faute de secours, mais l'Angleterre mole sua. Car de cette seconde flotte de 100 voilesGa naar voetnoot1), est il possible qu'il en faille rien esperer, où une seule premiere a tant eu de peine à flotter?Ga naar voetnoot2) |
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