Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend129. Aan zijn vader. (K.A.)*Mon maistre continue tousjours à rejetter la commission de VeniseGa naar voetnoot3), quand on le voudroit guerdonner de six fois doubles gages. Je luy ay dit que pour mon particulier je m'en ay presque enlevé toute l'imagination, ne voyant point quelle pourroit estre l'issue si avantageuse, qui me doibve induire à prendre la peine d'un voyage si long et desormais si dangereux. Il m'avouë que mieux m'appartiendroit une condition de plus heureuse durée et que dorenavant j'entre en aâge d'y pouvoir pretendre. Il ne s'esclarcit pas du tout, devers quel costé tende son inclination pour cette charge Venitienne, sçavoir, ou en faveur de Randw[yck]Ga naar voetnoot4), de BoreelGa naar voetnoot5) ou de PauGa naar voetnoot6); je le sonderay plus interieurement. D'autre costé je luy ay faict ouverture de la charge de pardeça, comme pour y estre employé à l'assistence du S.r de Schoonewall soubs tiltre de secretaire d'ambassade - en ville toutefois et non aucunement de sa suitte ni | |
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famille - ou autre qu'on pourroit controuver. Il recognoist si particulierement le grand interest que tire nostre Estat de la nonchalance, tardiveté etc. de cet homme, qu'il juge pleinement avec moy, voire pour moy, s'asseurant que plus capable ni propre n'y pourroit estre employé, qu'un jour voulant favoriser de cette ambassade aucun de ceux qui desasteure la guettent, sera guerir le mal avec un pis. Je dis comme j'estimoye, que retournez au païs il seroit heure d'y penser. Il me repliqua que non, ains qu'il seroit expedient d'apprester l'affaire des maintement. Qu'au reste il osoit bien m'asseurer d'un rapport devers les Estatz, lequel je trouverois digne de mes services, desquelz - comme non moins les autres deuxGa naar voetnoot1) - il me tesmoigne toute sorte de satisfaction. Je ne sçay ce qu'il est d'adviz de faire de moy. Surtout sera-ce justement la conjoincture, que mon pere luy meuve la mesme affaire, comme pour s'enquester de mes comportements, et si par apparence d'iceux il y auroit moyen de songer à cette sorte d'avancement. Je prie que ce soit au plus tost, car la durée de noz affaires est incertaine pardeça et pourrions estre precipitez, pour quoy j'envoye cetteci par occasion d'un messager Zelandais, [s]ans que nous fassions depeche aux Estatz. Il sera tres bon de luy remem[or]er quant et quant le bon tesmoignage que journellement je ne cesse de rendre de sa faveur en mon endroit, comme à la verité il ne cesse de m'en donner toute sorte de subjet. Burlamachi de son propre mouvement m'est venu faire la mesme ouverture, avec intention de la communiquer mesme au S.r de Sommeldyck, et m'asseure d'en avoir desja touché ouvertement à Caron avec des raisons qui l'ont induit à l'approuver du tout, au lieu que j'avoys tousjours apprehendé, qu'il en deust prendre jalousie. Mais son ambition van desormais ralentie et se contentera au double de se veoir soulagé de peine et continué en l'honneur de sa charge sa vie durant, qui est tout le plus haut qu'il desireGa naar voetnoot2). |
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