Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend102. Aan zijne ouders. (K.A.)*De brieven van u en van mijn broer heb ik gekregen. Daar hij nu op reis zal zijn, antwoord ik u, ‘en vous suppliant de vouloir prendre à coeur l'occasion que m'advisez estre escheuë à mon advancement. A cette fin je vous adjouste le mot qu'en avoye touché à Maurice, qui vous tesmoignera, que j'y vay à bon escient, comme en une affaire qui me touche de fort prez. La | |
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somme de mon dire est, aut nunc aut nunquam; je vous reprie encor d'y adviser paternellement. A la bonne heure que la proposition de nostre ambassadeur se juge estre bien faicte et puis aussi, que son Excellence a voulu s'enquester qui en a esté l'autheur. Je m'estoye resolu de couver ce secret jusques à mon retour, pour eviter les malegraces qui en pourroyent ensuivre. Mais d'autant que par ces aiguillons je me trouve aucunement pressé à vous declarer ce qui en est, je vous supplie d'asseurer ce bon Prince qu'il n'y a plume plus chaudement portée à son service, que celle qui a couché ledit escrit avec touts ceux qui en sont ensuiviz, nommement apres cette premiere, la proposition exhibée au Conseil Privé, et puis les adviz presentez à sa Majesté sur les affaires d'Allemagne. Ce sont les trois pieces de quoy les Estatz Generaulx tienent asteure la copie. Pour quatriesme leur sera bientost envoyée la replique sur la responce de sa Majesté et de ceux dudit Conseil. En un mot, ferat alter honorem, tout vient de ma forge, et je desire que pour cet esgard vous preniez la peine d'en veoir les doubles. Mais à vostre discretion j'en recommande le mesnage, comme qui pourrez considerer si ces Signori ambasciatori - quoyqu'en effet contraintz d'implorer ce mien secours extraordinaire - seroyent fort contents que les enfants en courrussent à la moutarde. Et je sçay que desja ces ombrages ont esté en campagne, à sçavoir - et quelques uns d'eux mesmes m'ont tenu ces propos - que la structure des propositions est si belle et polie, qu'il est à craindre qu'en Hollande on ne les voudra avouër estre de la façon d'aucun d'eux. Il ne s'est jamais rien veu de plus pietre que ce qui avoit esté couché par nostre pensionaire CamerlingGa naar voetnoot1) - comme porteur de la parole partout - au commencement, mais d'oresenavant il en est hors de credit, et la charge en est escheuë au povre secretaireGa naar voetnoot2). Toutefois comme voyez, ce leur est un faire le faut, et jugez si j'ay rencontré l'occasion propre a me faire valoir. Mais, au nom de Dieu, que ceci ne s'esvente que là, ou vous trouverez qu'on en puisse faire proufit remarquable. Je suis bien trompé, ou ce sera aupres de Son Excellence, qui peut estre en aprendra à juger, quid sit prae Thyrside MopsusGa naar voetnoot3). Je suis peu moins que de serment de ne tenir aucune correspondence d'affaires en mon particulier, sans quoy j'auroye subjet de vous entretenir à bon escient. Mais ce sera au retour, Dieu aidant; après cette prochaine audience devant le Conseil je pourray vous adviser avec plus d'apparence du terme de nostre sejour pardecà. La proposition du Roy an Parlement je m'asseure qu'aurez pieça veuë; Mons.r Cecill me l'a donnée en Anglois, mais le faix continuel de mes affaires ne porte point que je songe à vous la traduire. Bien tacheray-je à vous en communiquer une plus courte, prononcée au Parlement par le S.r Cecill mesme, que je m'asseure que trouverez meriter que Son Ex.ce voye. Se sera pour la prochaine fois. Ce gentilhomme avec Mad. sa compagne me font beaucoup, beaucoup d'honneurs et caresses; nostre tour vieudra de nous en revencher, mais qu'il viennent en Hollande. | |
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Les mauvais bruitz du S.r d'HouthainGa naar voetnoot1) et GrenuGa naar voetnoot2) continuent fort dru par ici; je m'en ris toutefois et ne m'en veux seulement imaginer l'apprehension. Excusez, s'il vous plait, ma vilaine escriture; c'est ici un quart d'heure que je desrobe du plus pressé de mes besognes. Londres, 10e de Mars 1621. |
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