Rymkronyk van Jan van Heelu betreffende den slag van Woeringen van het jaer 1288

CXXV. 6 févrie 1289.

Lettres de Waleran, seigneur de Fauquemont, par lesquelles il promet à Gui, comte de Flandre, de défendre et de conserver pour lui le comté de Gueldre.

Nous Walerans, sires de Faukemont et de Montjoye, faisons savoir è tous, ke Nous sommes aloyet et aconvenenchiet à noble home nostre chier seignour Guion, conte de Flandre et marchit de Namur, et à ses enfans, en tel maniere ke Nous leur devons aidier, de Nous et de tous nos aidans, à werier contre le duch de Brabant et le evesque de Liege, et tous leur aloyés, et leur aidans, et devons warder le conteit de Ghelre et toute le terre le conte de Ghelre, oò k'il l'ait, à nou loial pooir et en bone foi, dusques à le volentù le conte de Flandres devant dit, ou le conte de Ghelre, s'il estoit delivrés de prison, ou le contesse de Ghelre sa feme, ou sen hoir; et se on Nous livre en no warde chastel, ou vile, ou fortrece, Nous le devons rendre à le volenté le conte de Flandres devant dit, ou le conte de Ghelre, s'il estoit delivrés de prison, ou le contesse de Ghelre sa feme, ou à le volonté de leur hoir, ki donques seroit hoirs de le contet de Ghelre; et s'il avenoit ke Nous conqueriemes chastel, ne vile, ne fortrece, nule de le duchiet de Lembourg, Nous le

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devons rendre et metre en le main le conte de Flandres devant dit, ou me dame Ysabel sa feme, contesse de Namur, ou en le main de leur hoirs, seigneurs de Namur. Et est à savoir ke pour chose ki soit avenue dusques au jour duy ne pour dette ke on Nous ait deut, ne pour cous, ne pour frais, ke Nons ferons d'ore-enavant, ne pour chose ki puist avenir, Nous ne devons ne ne poons retenir chastel, ne vile, ne fourtrece nule, ne terre ke on Nous ara kerkié en warde¹, ke Nous ne les rendons à le volenté dou dit conte de Flandres, ou dou conte de Ghelre, s'il estoit délivrés de prison, ou de sa feme le contesse de Ghelre, ou de leur hoir. Et tout che ausi ke Nous porrons conquerre de le ducheit de Lembourg, en quelconque maniere ke ce soit, Nous ne poons, ne ne devons, pour chose ki avenue soit, ne ki avenir puist, retenir outre le volenté dou dit conte de Flandres, ou de me dame sa feme, contesse de Namur, ou de leur hoirs, seigneurs de Namur. Et est à savoir ke se Nous prendons prison nul, ne ne Nous fachons conqueste nule, soit de fortrece, soit d'autres choses, ce doit estre à oes le dit conte de Flandres, on de ses hoirs, seigneurs de Namur. Et promettons et avons promis ke Nous devons travellier à ce ke li provos de Ays face raison à Willaume de Julers, par nous consail. Et s'il avenoit ke li provos ne le voloit faire, aidier devons le conte de Flandres devant dit, d'avoir le raison Willaume devant dit², à tout no pooir, loiaulment, à le requeste le conte de Flandres devant dit, ou de ses enfans. Et de toutes choses devant dites devons Nous faire seurteit soffisant au dit conte de Flandres à se volenté. Et promettons et avons promis par le foi de nostre cors, sour ce donnée, toutes les choses si comme eles sont deseure ordinées et devisées, à tenir et à parvenir loialment et entierement, et en obliguons, et avons obligiet Nous, nos hoirs, tous nos biens meubles et autres, ke Nous avons, ou avoir porrons, ke Nous fermement le tenrons sans jamais aler en contre, par Nous ne par autrui. En tiesmoignage de la quel chose Nous avons ces presentes letres sailées de nostre saiel, ki furent faites l'an del incarnacion Nostre Seigneur mil deus cens quatre vins et wit, le diemenche apres le purification Nostre Dame, à Winendale, el mais de fevrier

L'original, muni du sceau en cire jaune, aux archives du Royaume, à Bruxelles, chartres du chêteau de Namur, layette D, n^o 19.

1 Dont ou nous aura procuré la garde.

2 D'avoir l'apaisemeat à donner audit Guillaume.