Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 143] [p. 143] A mon ami Théodore Schaepkens, Peintre. Macte animo, generose puer. Virg. Allons, nocher! allons, détache ton navire! Hisse à ta poupe d'or ton pavilion qui vire, Laisse au vent se gonfler ta voile de satin, Lâche au courant profond ta quille démarrée! Voici la propice marée, Voici le propice matin! Le ciel bleu te sourit, et l'eau blonde qui fume Et brode autour des caps sa dentelle d'écume. Cingle comme Gama! Creuse an large sillon! Chaque flot, en passant sous ta nef qui déferle, Y fera jaillir une perle, Chaque étoile y luire un rayon. [pagina 144] [p. 144] Quitte enfin le rivage où brise l'algue immonde! Prends la mer grande et haute, et va chercher ton monde, Ton Bengale qui rit par-delà l'Océan, Ton monde merveilleux qui loin de nous s'isole! - Car le génie est ta boussole, Et la gloire ton Orient! Avril 1832. Vorige Volgende