Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 12
(1986)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd5349. 1641 september 5. Van C. Marin.Ga naar voetnoot1Monsieur, J'appren fort volontiers les bonnes nouvelles qu'il vous a pleu me donner par vos dernières,Ga naar voetnoot2 mais je suis fort en peine de ce que vous ne me ditez rien, quand Mon.r HeufGa naar voetnoot3 me payera mon reste, ny ce qu'on vous respond sur vos remonstrances touchant mon particulier, vous suppliant pourtant de m'en dire vostre advis; tâchez par tous les moyens possibles que je sois payé au plustost, estant en telles extrémités que c'est une pitié de me voir si mal traitté et abandonné de ceux que je sers, sans avoir aucun esgard à mes services et à autant de pertes que je pâtis à cause de ceste charge, et reduco familiam meam tantum non ad stipem. Patience. Quant à la diète de BadeGa naar voetnoot4 on n'y a encor rien conclu, tant à cause du différend de Reintal, sans la décision duquel ceux de Zurig n'ont pas voulu traitter d'aucune chose concernante l'intérests des deux rois, que pour ce que don SchavedraGa naar voetnoot5 ayant esté forcé de monstrer ses pouvoirs et lettres de créance n'a peu monstrer que celles du cardinal-infant et partant non valables, d'autant que la ContéeGa naar voetnoot6 ne luy appartient pas. D'autres lettres du roy d'Espagne s'addressoi[en]t aux six cantons romanistes, ses alliez, et non aux 13, visiblement fausses en leur date et lesquelles pourtant l'ambassadeur de FranceGa naar voetnoot7 a protesté d'estre invalables, et tendantes uniquement à brouiller la Suisse avec la France. Depuis hier en ça j'appren que les cantons ont mis leur différent de Reintal à part, et commencent de traitter les intérests des roys, mais sans apparence d'aucune conclusion, à cause de la division qui est parmy eux et qui ne permet qu'on condescende à ce que les estats de Ratisbone demandent avec l'empereur. Les Grisons ont fait dereschef un pas de clerc, ayans accepté le traitté de Feldkirch,Ga naar voetnoot8 et en vertu d'iceluy les 8 Droitures doivent prester l'hommage à l'Austriche et les Engadinois restablir les cappucins en leur premier estat avec la messe, ayans par cy-devant tous juré l'extirpation des protestans de la Voltoline à Milan. Je vous laisse penser, si ce n'est pas le vray moyen de se ruiner tout à fait et accroistre le mal du dedans. J'escris en Suède pour une lettre de reccom[m]andation afin que je puisse demeurer parmy eux tant que ma femmeGa naar voetnoot9 donne ordre à ses affaires qui sont dans la Voltoline, car autrement, | |
si je tarde plus à y aller, tout sera perdu. Contribuez-y, s'il vous plaist, vostre reccom[m]andation pour me faire avoir au plustost les lettres de la reine, me croyant à jamais, monsieur, vostre serviteur redevable
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De Zurig, ce 26 d'Aoust l'an 1641.
L'empereur a commandé aux députés de Brunsvic et LuneburgGa naar voetnoot10 de se retirer de Ratisbone et retourner en 14 jours chez eux, disant qu'oultre ce terme leur saufconduit seroit expiré. On n'y parle plus que de la guerre et de l'argent. | |
Bovenaan de brief schreef Grotius: Rec. 17 Sept. En in dorso: 26 Augusti 1641 Marin. |
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