Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 10
(1976)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd4271. [1639 augustus 28aant.]. Van Ch. MariniGa naar voetnoot3.Monsieur, Vos soings qu'avez par de là de l'armée du Rhin sans chef sont communs avec nous, l'expérience de tout temps monstrant plurium imperium in bello semper inutile fuisse; tendendo quisque ad sua consilia et cum alii aliud videtur, aperitur ad occasionem locus hosti. Et en effect nous voyons clairement, que faute d'un chef nostre armée n'agit pas jusques à présent donnant occasion à l'ennemy de tenir bloqué Hohetvyl bien estroitement avec 12 cent chevaux et 1500 fantassins. Le reste de son armée commandée par MercyGa naar voetnoot4 s'en va vers les villes forastières pour passer auprès de | |
Coblenz le Rhin, mais ie veux espérer que l'ambassadeur de FranceGa naar voetnoot1 qui est à Brisac disposera les chefs à l'empêcher. En Italie tout va mal et escrit-on que les François ayent fait trefvesGa naar voetnoot2 avec l'Espagnol pour trois mois, sans que pendant ce temps ils puissent secourir Casal ny Turin que les Espagnols garderont avec deux mille hommes et traitteront cependant quelque accord entre les princesGa naar voetnoot3 et madame de SavoyeGa naar voetnoot4. C'est un mauvais coup pour les Grisons, qui sont de la faction de France, car le chef d'icelle nomé le colonel GulerGa naar voetnoot5, homme fort vaillant, s'est saisy du fort de Rhin et là-dessus envoye un exprès à l'ambassadeur de France pour luy demander secours que par ce moyen de ce fort se pourra faciliter, le passage par le pont de Rhin estant libre. I'espère que la France y mettra la main promtement avec ceux de Zurig et Berne qui y coopéreront fort volontiers, sed celeritate opus est, car autrement les Espagnols d'un costé et les impériaux d'un autre estans voisins du Lac de Costance le pourroyent prévenir en introduisant tant de forces aux Grisons qui seroyent suffisantes à opprimer tout à fait la faction de France. Tout à cest'heur i'appren que monsieur vostre filsGa naar voetnoot6 se trouve icy, i'espère pourtant de le voir en ma maison et luy tesmoigner de bouche l'estime que ie fais de vos mérites, estant à iamais, monsieur, Vostre serviteur de tout mon coeur
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L'armée impériale voudroyent avoir le passage par Schaphausen, mais ie croy qu'on n'y consentira point. De Zurig, ce X/XX VIII. | |
In dorso schreef Grotius: 28 Aug. 1639 Marin. |
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