Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 10
(1976)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd4227. 1639 juli 28. Van Ch. MariniGa naar voetnoot8.Monsieur, J'ay receu la vostre du 12 courrantGa naar voetnoot9 et attribue à vos bons offices que monsieur HeufGa naar voetnoot10 m'ait assisté de deux cent dalers que i'employeray pour la | |
conservation de la santé qui après la bonne conscience est la plus précieuse chose du monde, en attendant que le reste vienne. Quant aux nouvelles vous sçaurez desià la mort de nostre gran duc de VeymarGa naar voetnoot1, qui nous certes contriste merveilleusement, mais ce qui nous soulage un peu c'est l'espérance qu'on a fort bonne de son successeurGa naar voetnoot2 et de la concorde de toute l'armée, qui estant appuyée de la France passera le Rhin. Le gran TurcGa naar voetnoot3 a résolu la guerre contre les Vénétiens qui en sont bien en peine et quelques-uns escrivent queGa naar voetnoot4 son armée navale a fait descente dans l'Isle de Tino, qui appartient à eux. Aluisi GeorgiGa naar voetnoot5 est déclaré général de la mer et fait un des continuelles levées à Venise pour se tenir pressé à la défensive. L'on m'escrit que le gran seigneur ayt juré par Mahumet ceste guerre, voulant subjuger toutes ces isles qui sont dans la mer Méditerranée. Reliqua docebunt (?) hic inclusaGa naar voetnoot6. Nos Grisons sont sur le point de se choquer avec la faction d'Espagne. Les ministres d'icelle ne voulans rien démordre de leur propositions iniques, et nos Suisses pour se maintenir dans leur lacheté se monstrans froids à secourir les bons amis voudroyent que le France fust tout sans prendre le passage par les terres des protestans pour n'offencer leur papistes. Ce qui en sera ie vous sçaurez bientost dire et attend auiourd'huy le messager de Coire. Ie vous baise les mains et demeure, monsieur, Vostre serviteur
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De Zurig, ce 18 de Juillet 1639. P.S. Ie voy que la faction d'Espagne est encor bien puissante ès Grisons, car les amys que i'ay par delà me desconseillent d'y entrer conforme que i'avois désiré pour y user des bains et des eaux aigres. Il faut que ie cerche un autre bain au voisinage. Le peuple Grison est enragé contre les chefs qui flattent l'Espagnol et rien ne luy manque qu'un secours de dehors pour y allumer la guerre. | |
In dorso schreef Grotius: 18 Iuly Marini 1639. |
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