Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 5
(1966)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd2106. 1635 mei 17. Aan Ch. MariniGa naar voetnoot5.Monsieur, Je viens de recevoir tout à l'heure la vostre du 22 d'AvrilGa naar voetnoot6 et n'ay pas manqué d'envoyer tout incontinent vostre pacquet à monseigneur le grand chancelierGa naar voetnoot7, qui ou passe la mer asteure de Diepe en Hollande ou le passera d'heure en heure n'attendant que les faveurs des vents. Vous aurez receu la lettreGa naar voetnoot8 du dit Sr. le grand chancelier pour vostre affaire au duc de RohanGa naar voetnoot9 que ie vous envoyay avec la lettre de response à la vostreGa naar voetnoot10. Je croy qu'une recommandation venant d'une main si puissante ne sera sans effect, mais à fin de n'omettre rien qui puisse servir, i'espère d'aller en peu de iours ayant premièrement achevé quelques affaires, qui me sont commis icy, vers la cour laquelle est à présent à Reims, là où ie ne manqueray pas de vous rendre touts les services possibles. Nous nous résiouyssons de ce que les affaires de la Valteline sont en bon estat et espérons que le duc BernardGa naar voetnoot11 et monsieur de FeuquièresGa naar voetnoot12 défendront ceste costé de Rhin que monsieur de La ForceGa naar voetnoot13 secourra Montbéliard et que l'armée | |
composée des troupes du mareschal BanierGa naar voetnoot1, du duc de LünenburchGa naar voetnoot2 et du landgrave de HessenGa naar voetnoot3 obtiendront quelque victoire notable sur les impérialistesGa naar voetnoot4 qui sont prez du Mein. Avec l'Espagne nous ne sçavons bonnement si la France est en guerre ou non. Le fils de monsieur d'AligreGa naar voetnoot5, chancelier de France, prins en Espagne, et le comte de SalazarGa naar voetnoot6 icy par repressaille. Le royGa naar voetnoot7 a demandé qu'on mist en liberté l'électeur de TrèveGa naar voetnoot8, sans l'avoir obtenu, suject plausible pour la guerre. Le mareschallon de ChastillonGa naar voetnoot9 avec vingt mille hommes d'infanterie, cinq ou six mille de cavalerie, quarante pièces de canon est passé la Meuse à Mézières, entré au pays de Liège en intention de se ioindre à l'armée de monsieur le prince d'OrangeGa naar voetnoot10 qui marche vers les mesmes quartiers. Namur est en grand alarme, à quoy les Espagnols ont pourveu y mettant six mille hommes en guarnison; sont aussi en campagne avec une armée bonne, mais qui difficilement pourra subsister contre deux armées qu'ils auront en teste. La venue de monseigneur le grand chancelier est fort attendue au pays de Saxen pour remettre le courage à ceux que le traitté de PirneGa naar voetnoot11 a esbranlez. En passant i'espère qu'il nouera les affaires de Suède avec Lhollande, comme il a faict avec la France. Peu de iours nous feront voir plus clair. Je demeure, Monsieur,
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Le 17. de May n. st. 1635. A Paris. |
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