Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Supplément
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij[1583]77.
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Ga naar margenoot+Histoire véritable de ce qui s'est passé en 1582 et 1583. - Espèce de justification du fait d'Anvers. On y dépeint Anjou comme à peu près prisonnier. ‘Les principaux du magistrat, bourguemestres et autres de ceste faction s'assembloient au logis du Prince d'Orange’. - ‘Le Prince d'Orange vint trouver S.A., contre sa coustume, ne l'ayant encore fait que ce jour là.’ On traitoit mal les François. Le Prince d'Orange dit au Sr de Guinse, envoyé par le Duc, que véritablement il courroit depuis hier un bruit par la ville que les ‘François se vouloient faire payer à ceulx d'Anvers.’ Le Prince d'Orange dit au Duc ‘que de sortir de la ville, ce jour là, il ne luy conseilloit point, joinct qu'il ne sçavoit si ceulx du magistrat y consentiroient. S.A. luy eust volontiers dict qu'il estoit donc prisonnier, mais il retint cella entre ses dens.’ - Quelques François ‘menoient avec eux Mr de Nassau, fils naturel du Prince d'Orange, auquel ilz dirent qu'il respondoit de leur vie, .... ce qui les garentit de mort’ († ms. p. bri. 143). 28 janv. Paris. Henri III à M. de Mauvissière. ‘Il n'y a personne qui ayt plus grand regret que moy que mon frère ayt esté si mal conseillé d'avoir entrepris ce faict d'Anvers; mais il fault se conduire en ces choses là ... de telle façon que nous puissions, la Royne d'Angleterre et moy et nos communs subjects, demourer tousjours en bonne paix. Elle en a aussy bon besoing que moy’. († ms. p.b. 8811). 8 mars. Paris. Henri III à M. de Mauvissière. ‘Nous sommes de deçà en très-grande peine pour les mesmes bruicts qui y courent comme en Angleterre, ... de l'esmotion advenue à Anvers, dont il se parle diversement .... J'ay entendu que la Royne d'Angleterre a demonstré recepvoir très-grand desplaisir de ce désastre tant préjudiciable, s'il est véritable, aux affaires de mon frère et à son honneur et réputation’ († ms. p.b. 8811). 8 mars. Paris. Catherine de Médicis à M. de Mauvissière. ‘J'ay extrême regret et desplaisir de veoir les affaires de mon filz le Duc d'Anjou en si maulvais estat; mais c'est par la faulte du mauvais conseil qu'on luy a donné, en quoy le Roy Monsieur mon filz et moy n'avons jamais esté participans († ms. p.b. 8811). 9 juin. Madrid. Le Cardinal de Granvelle à M. de Bellefontaine. | |
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Ga naar margenoot+Sur l'accord d'Alençon aux Pays-Bas. ‘Les François, à la Turquesque, ne perdent ce qu'ilz promettent, sinon en tant qu'il leur semble convenir à leurs affaires’ († ms. b.g.). 23 juin. Le Cardinal à M. de Bellefontaine. ‘Le Prince d'Orange a l'authorité et le commandement; mais il n'est à son ayse, voyant l'universelle opinion que l'on a de luy, et la diffidence qui journellement s'accroist’ († ms. b.g.). |